
Soni et Raymonde Chesnais, une habitante du Mée-sur-Seine qui l’a soutenu pendant son combat judiciaire (©La Rép 77/JVC)
Désormais, quand Soni marche dans les rues du Mée-sur-Seine, il n’a plus la crainte d’être placé en rétention administrative. Depuis quelques semaines, Sukhjinder Singh a officiellement reçu sa carte de séjour, qui lui permet de résider en France. Arrivé dans l’Hexagone en 2005 en provenance d’Inde, son pays natal il avait rejoint le Mée-sur-Seine pour trouver un travail.
Un mal pour un bien
Employé dans une boulangerie du Mée-sur-Seine pour le nettoyage, sa motivation le fait rapidement évoluer et son patron, Ibrahima Bah lui apprend les ficelles du métier. Mais sans-papiers, il avait été arrêté en 2016 puis visé par une obligation de quitter le territoire français. Le début d’un long duel judiciaire avec la préfecture.

Sukhjinder Singh, alias Soni le boulanger du Mée-sur-Seine en compagnie de son patron (©DR)
« Ça a finalement été un mal pour un bien », se souvient-il. Le tribunal administratif puis la cour d’appel refusent sa demande mais le boulanger de 37 ans a ses soutiens. Au premier rang desquels Raymonde Chesnais, sa « grand-mère d’adoption », qui va l’accompagner dans son combat qui a abouti a une demande en bonne et due forme, validée par la préfecture.
« Nous avons pu compter sur de nombreux soutiens comme Franck Vernin, le maire du Mée-sur-Seine ou encore Olivier Faure, le député de la circonscription, confie la Méenne. C’est un exemple de courage et de motivation pour tout le monde. » Un constat partagé par toutes les personnes qui ont déjà cotoyé Soni. « J’ai l’impression d’être comme les autres maintenant », sourit-il.
Sa carte de séjour est valable un an. Prochain combat, trouver un logement à celui qui est hébergé par une ancienne collègue de la boulangerie. La municipalité du Mée-sur-Seine a lancé une procédure pour accompagner sa demande.