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Football – National 3. Vincent et Nathan Laigneau : destins croisés...

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Nathan Laigneau évolue depuis cette saison à Bayeux, où son père Vincent a coaché il y a quelques années.

Nathan Laigneau évolue depuis cette saison à Bayeux, où son père Vincent a coaché il y a quelques années. (©DR / L’Orne Hebdo)

La famille Laigneau et le Bayeux FC, c’est une longue histoire… Elle a commencé en 2002 lorsque Vincent, le père, est arrivé pour entraîner le club, alors en CFA 2. On a cru que le livre allait se refermer en 2007 quand il quitta le Bessin pour retourner dans le bocage virois. Mais cet été, un nouvel épisode est venu compléter l’histoire puisque Nathan, le fils, est arrivé de Bretteville-sur-Odon pour renforcer le secteur défensif du BFC. On ne sait pas encore s’il y fera un quinquennat comme son père, mais après quelques soucis musculaires, ses premiers pas en National 3 sont plutôt encourageants. En attendant, père et fils préparent leurs retrouvailles car samedi, les Bayeusains de Nathan se déplacent à Alençon, le club coaché par Vincent. C’était l’occasion de faire un petit point en forme de clins d’œil avec les deux intéressés.

Sport à Caen (S.C) : Nathan, dans ta longue carrière de joueur, MOS, SM Caen, AG Caen, PTT Caen, Mondeville, Bretteville-sur-Odon tu as parfois évolué dans le même club que ton père. Mais t’a-t-il déjà entrainé ?

N.L. : Il a dû m’entraîner en poussins à l’époque où je jouais à la MOS. Il dépannait car nous n’avions pas de coach et le seul souvenir que j’en ai gardé c’est que j’étais plus souvent sur le banc que sur le terrain. À part cette année-là, il ne m’a jamais vraiment coaché.

S.C : Est-ce un regret ou espères-tu encore ?

N.L. : Un regret ? Je ne pense pas car on a toujours plus ou moins décidé tous les deux que c’était préférable de ne pas être ensemble. Mon père a toujours eu une inquiétude sur la réaction du groupe par rapport au fait que je sois le fils du coach. Peut-être que cela se fera un jour et que l’on pourra se retrouver ensemble…Seul l’avenir nous le dira.

S.C. : Nathan vient d’énumérer le nombre de clubs où il est passé. Il semblerait que dans ce domaine tu sois encore devant lui. C’est quoi, Vincent, ton parcours de coach ?

V.L. : J’ai d’abord coaché à la MOS de 1988 à 1993, alors en DHR. J’ai ensuite eu l’équipe C du SM Caen en DH, de 1993 à 1995. En 1995, j’ai signé à Vire où j’y suis resté jusqu’en 2001 (DH et CFA 2). Je suis retourné à la MOS en 2001-2002 (DH), avant d’aller à Bayeux en CFA 2. De 2007 à 2014, j’ai entraîné Vire en DH. Et je suis donc à Alençon depuis 2014, avec de la DH puis une montée en N3.

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Vincent Laigneau : « Je suis très attentif à ses performances »

S.C : As-tu souvenir d’un match où ton fils était dans le camp adverse ?

V.L. : Oui en Division d’Honneur contre Mondeville (1-1).

S.C. : Surveilles-tu son évolution et le vois-tu jouer de temps en temps ?

V.L. : Oui bien sûr que je le surveille. Je reste très attentif à ses performances même si cette année c’est plus difficile de le voir. Par contre son frère y va souvent…

S.C : Nathan, ton début de saison n’a pas été comme tu l’avais rêvé…

N.L. : J’ai repris l’entraînement tardivement avec le groupe. Du coup, j’ai raté le début de saison. J’ai ensuite intégré le groupe mais je n’étais pas prêt physiquement et mes prestations étaient plus que moyennes. Puis est venue la période des blessures avec ma cheville qui m’a embêté pendant deux semaines. J’ai joué Bourguebus en coupe puis Rouen en N3 et juste avant la rencontre contre Malherbe j’ai rechuté avec une élongation à l’adducteur. Depuis, j’ai enchaîné avec 4 matchs consécutifs sans le moindre bobo. Je croise les doigts.

S.C : Votre cohésion en défense a dû en souffrir, notamment la charnière centrale souvent changée…

N.L. : On est déjà quatre joueurs à avoir évolué derrière dans l’axe dans des configurations différentes. Tous les défenseurs centraux ont déjà été blessés au moins une fois cette saison, même les latéraux d’ailleurs, ce qui explique tous les remaniements en défense de semaine en semaine.

Nathan Laigneau : « Cette année, j’ai atteint un objectif un peu secret »

S.C. : Jouer contre l’équipe coachée par son père, c’est un match spécial ?

N.L. : Bien sûr, Jouer contre lui c’est spécial pour moi. Quand le calendrier est sorti, les deux dates que j’ai regardées en premier c’était Alençon – Bayeux et Bayeux –Alençon. Et le peux dire que depuis, le « chambrage » est au rendez-vous. Je pense que l’on est aussi compétiteurs l’un que l’autre et que ce match-là, on veut le gagner sûrement un peu plus qu’un autre. À côté de ça, on se souhaite tout le meilleur pour le reste de la saison. Depuis que je suis passé en seniors, j’ai toujours évolué une ou deux divisions en-dessous de lui et c’est vrai que cette année, j’ai atteint un objectif un peu secret, arriver à son niveau. Maintenant, il n’y a plus qu’à le battre et il pourra reprendre sa course aux cinq premières places après…

S.C : Vincent, votre début de saison est au-dessus des prévisions.

V.L. : Notre début de saison est effectivement très bon au niveau comptable. Il pose question(s) sur nos résultats à domicile.

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Vincent Laigneau : « Ce n’est pas encore Noël »

S.C : Contre Bayeux, tu t’attends à quel genre de rencontre ? C’est en tout cas, un nouveau match piège…

V.L. : Bayeux est très difficile à jouer avec un bon bloc. Ce sera encore compliqué… mais nous sommes au complet et déterminés.

S.C. : Tu sais que vous pouvez enfoncer un peu plus Bayeux dans la zone de relégation et ainsi faire de la peine à ton fils. C’est cornélien comme situation…

V.L. : Pendant le match, je serai à 200% pour l’US Alençon et non pour le Bayeux FC. Nous sommes des compétiteurs l’un comme l’autre mais ce n’est pas encore Noël…

S.C : Et pour ton équipe, Nathan comment se présente ce déplacement à Alençon ?

N.L. : Ce match vient après ceux ultra importants pour nous contre Dieppe et Pacy que l’on a malheureusement très mal négociés. Ces deux contre-performances nous ont mis dans une position délicate. Nous venons d’enregistrer une arrivée (Jonathan Tendron), ce qui change un peu notre organisation et qui nous oblige à revoir nos automatismes. Repartir d’Alençon sans prendre de points paraîtrait logique vu le classement des deux équipes, mais je pense que cela serait catastrophique. On doit donc repartir avec un point… Je l’espère en tout cas.

S.C. : Un point pour chacun serait un moindre mal et pourrait contenter les deux adversaires, mais un match de foot, ce n’est pas la distribution des petits pains et il y aura peut-être un malheureux samedi soir…

Bernard Guyonnet


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