
François Lambert : « Je suis dans la positive attitude, j’essaie de guider la personne, non de la diriger. »
Le Sarthois François Lambert est un médium bien connu dans notre région. Il se confie sur son parcours, sa façon de pratiquer la voyance, le profil de sa clientèle.
Dès l’enfance, est-ce que vous pressentiez que vous deviendriez Médium ?
Non. Au départ, je me destinais tout simplement à l’art floral. Mes parents étaient horticulteurs. J’ai commencé à percevoir des choses succinctement à l’âge de 7 ou 8 ans, Je parlerais de rêves. Ça a continué, évolué. J’ai commencé à annoncer quelques prédictions comme le crash d’un hélicoptère à Arnage. J’avais 13 ans. J’ai continué l’art floral tout en m’intéressant à la voyance qui constituait à l’époque seulement un exutoire.
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Une rencontre avec Didier Derlich
Qu’est-ce qui a constitué le déclic ?
C’est la rencontre avec Didier Derlich Je suis allé à un salon intitulé Para Psy à Paris. C’est là que j’ai rencontré Didier Derlich, cet astrologue et voyant. Nous avons longuement discuté. Il m’a dit que quelque chose allait changer dans ma vie, que j’allais faire de la voyance. Puis il m’a appelé au téléphone pour m’inviter à une manifestation du Lions Club. Il voulait me jauger, voir ce que je valais. J’ai fait de la consultation auprès de personnes test. Et cela a fonctionné. Tout ce que je disais sur le passé ou le présent des interlocuteurs se révélait vrai ! J’ai donc décidé d’ouvrir un cabinet de consultations à Paris et chez moi à Arnage.
Diverses émissions de télé
Tout s’est enchaîné assez vite ensuite non ?
En effet, dès la fin des années 90, je me suis constitué une clientèle conséquente, constituée de personnes lambda, d’artistes ou de professions libérales. J’ai commencé la télévision en 1997 avec l’émission C’est mon choix d’Évelyne Thomas. J’ai ensuite participé à Attention à la Marche de Jean-Luc Reichmann, à Normal Paranormal sur M6 ou aux Grosses Têtes de Philippe Bouvard. En 2007, j’ai sorti mon premier jeu de cartes Face à Moi. Aujourd’hui, je fais les horoscopes pour les journaux du groupe Robert Laffont comme Confidences ou Intimité. Le 13 décembre dernier, j’ai sorti mon second jeu de cartes que j’ai appelé Le secret du temps.
Un nouveau jeu de cartes
Comment fonctionne ce jeu ?
Le principe est simple. Tout le monde peut tirer les cartes sur lesquelles j’ai fait les dessins et écrit les textes. Tout le monde peut ainsi accéder à la cartomancie. Concrètement, il faut choisir 7 ou 9 cartes ou autant de lettres qui composent votre prénom. Chacun lit les textes sur les cartes et peut ainsi trouver des réponses à certaines interrogations sur son avenir. Cela peut inciter à progresser à se remettre positivement en question.
Pour vos consultations quel type de clientèle avez-vous ?
C’est une clientèle éclectique et régulière. Il y a autant de femmes que d’hommes. En Sarthe, j’ai des personnes de Sillé-le-Guilaume, Conlie ou Fresnay-sur-Sarthe. En général mes clients viennent au moins une fois par an. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, on vient me voir pas forcément parce que l’on est mal ou que l’on veut en savoir plus sur sa vie sentimentale ou sur sa santé, j’ai par exemple des chefs d’entreprises, des avocats qui me consulte sur des affaires qu’ils traitent. On peut aussi là travailler sur dossier.
Je dis ce que je vois, ce que je ressens
Concrètement, comment se déroule une consultation ?
J’accueille la personne, la salue et l’invite à s’asseoir. Je lui demande son prénom et sa date de naissance. Je lui pose ensuite la question de savoir je peux tout dire. C’est important de préciser cela car tout le monde n’est pas forcément prêt à tout entendre. À partir de ce moment, je dis ce que je vois, ce que je ressens. Je suis dans la positive attitude, j’essaie de guider la personne, non de la diriger. J’essaie de la conseiller, de délivrer un message, de l’aider à se remettre en question pour se façonner un avenir meilleur. Bien sûr, si mon interlocuteur ne veut en tenir compte, je ne peux rien faire. J’ai l’habitude de dire que les gens ont les cartes en main. Je ne suis pas Dieu ! À propos de cartes, elles ne sont pour moi qu’un support qui me permet d’affiner le diagnostic. En 2e partie de consultation les personnes se confient plus facilement. Je suis un peu le confident. La consultation dure en général une heure. Mais je n’en fais pas plus de trois à quatre par jour. Cela me demande beaucoup d’énergie.
Vous parlez de diagnostic. Conseillez-vous à vos clients d’aller voir un médecin ou un autre praticien si vous le jugez nécessaire ?
Bien entendu. Je peux conseiller d’aller voir un médecin, un spécialiste, un kinésiologue, un sophrologue, un hypnotiseur ou tout autre corps de métier. C’est aussi cela faire le job.
Un protecteur et un soutien
Vous le dîtes vous-mêmes. Vous êtes en quelque sorte un conseiller, un confident. Mais comment vous définiriez-vous précisément ?
Je suis un peu et entre guillemets le médecin de l’âme, un protecteur aussi et un soutien. Quand une personne pleure – et c’est difficile pour moi de laisser partir quelqu’un qui pleure -, il m’arrive de continuer la discussion sur le pas de la porte et de la soulager au final.
L’année qui vient sera plus politique
On en arrive à une question très classique en cette fin d’année ? Comment voyez-vous l’année 2019 ?
Je vois le mouvement des Gilets jaunes se poursuivre. L’année qui vient sera plus politique. Ce que je veux dire, c’est que depuis 2017 les représentants de la société civile ont pris le pas sur les politiques. Je vois un nouveau gouvernement où ces derniers reviendront en force. 2019 sera le théâtre d’une poussée de l’extrême gauche et de l’extrême droite. Elle sera aussi une période de profondes transformations.