
Un homme de 32 ans a comparu jeudi et vendredi devant la cour d’assises des Yvelines pour l’agression d’une joggeuse en forêt de Saint-Germain-en-Laye. (©78 actu)
Christopher E., 32 ans, a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté de 8 ans, pour avoir tenté de violer une joggeuse en forêt de Saint-Germain-en-Laye en état de récidive légale.
Le verdict de la cour d’assises des Yvelines est tombé ce soir.
L’affaire remonte au 4 juillet 2016. Ce jour-là, vers 13h, sa victime était passée devant lui en courant, tandis qu’il fumait un joint. Il s’était jeté sur elle « parce qu’elle lui plaisait ». Au préalable, il avait sniffé trois rails de cocaïne et participé à une partie fine avec un travesti et son client.
Hier, face au président de la cour d’assises, la jeune femme de 29 ans a livré son témoignage, décrivant « une lutte » sans merci avec son assaillant. Il l’avait saisie au visage avant de la propulser à terre et de tenter de lui baisser son pantalon de jogging dans le but de la violer.
L’arrivée d’un groupe d’adolescente avait mis en fuite le trentenaire.
L’avocat général demandait 14 ans de réclusion
La victime, raccompagnée par des jeunes filles jusqu’à un boulodrome bordant l’entrée des bois, avait ensuite pris la direction du cinéma Pandora d’Achères, cette ville où vivent ses parents, et où travaille sa tante.
Arrêté une heure après cette agression, la braguette ouverte, Christopher avait avoué « avoir fait une bêtise avec une fille qui lui plaisait. J’ai déjà fait trois ans de prison pour des histoires de prostituées, je veux pas y retourner pour des histoires de sexe « , ajoutera-t-il devant les enquêteurs.
Etranger à son propre procès durant ces deux jours d’audience, son avocat, Me Gombard, le comparera « à Meursault, dans l’Etranger de Camus, attendant que le glaive de la justice s’abatte sur lui. »
« Vous faites comme vous voulez, je n’ai pas envie de parler », avait fini par lancer le prévenu à la Cour d’assises, pour justifier son mutisme.
L’avocat général avait requis 14 ans de réclusion à son encontre. Pour ce magistrat du parquet, la tentative de viol était caractérisée.
« Pas un prédateur sexuel » selon son avocat
De l’autre côté de la barre, la défense demandait la requalification de cette affaire en « agression sexuelle en récidive ».
« Ce n’est pas un prédateur sexuel, a ajouté Me Gombard, c’est un jeune homme qui se drogue, passe une nuit de débauche et fréquente un travesti ».
L’homme, qui fréquentait assidûment le bois de Boulogne et la place Dauphine, haut lieu de la prostitution masculine, avait déjà été condamné par le passé pour l’agression sexuelle de deux prostituées.

Suite à son agression, la victime avait été raccompagnée par un groupe d’adolescentes jusqu’à ce boulodrome situé en forêt domaniale de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). (©78 actu)