La vidéo est utilisée en direct dans la pièce Vidéo de Maëlle Puechoultres qui sera jouée à Brest dans le cadre du festival Cadavre exquis (©Danah Simah).
Un cadavre exquis, c’est un jeu d’écriture collectif inventé par les surréalistes. C’est aussi le nom du tout nouveau festival qui se tiendra à Brest, dans les locaux de l’université de Bretagne occidentale, du 6 au 8 février 2019.
Un terme qui colle parfaitement à l’une des propositions : pendant dix jours, six étudiants venus de toute la France, et qui ne se connaissent pas, vont allier leurs talents pour créer une forme artistique. Elle sera présentée le 7 et le 8 dans le cadre des Midis exquis, à la faculté Segalen. «Même nous, nous ne savons pas à quoi cela va ressembler. Ce sera à eux de tout inventer», s’enthousiasme Solange Thomas, qui organise l’événement avec ses trois compagnons, Julien Thézé, François Guellec et Gaëlle Audebet.
Montrer la création étudiante
Tous sont étudiants en master de management du spectacle vivant et membres de l’association ‘Tacle. Leur défi ? «Prendre la suite» d’un autre festival étudiant, UBO Roi, tout en l’élargissant explique Julien Thézé :
Il était plutôt fermé, destiné aux amis et à la famille. Notre ambition est d’être plus large. Le public principal visé, ce sont les étudiants. Mais les spectacles sont ouverts au grand public pour montrer que la création étudiante existe.
La violence
Car, si les organisateurs sont étudiants, à l’instar de ceux qui travailleront sur les Midis exquis, tous les artistes du festival le sont aussi. En plus de cette forme encore inconnue, sept spectacles déjà aboutis seront présentés. Tous ont un thème commun, la violence. «Nous voulions un cadre tout en restant ouvert. C’est un sujet universel et qui est très vaste», avance Solange Thomas.
Elle sera ainsi montrée sous différentes formes : déambulation théâtrale sur le conte (La dame sanglante), plateau clown, théâtre avec vidéo en direct (Vidéo), théâtre d’épouvante (Nosferatu), danse (Standing by)… Les spectateurs pourront également participer, lors d’ateliers tous les après-midis, pour découvrir et creuser une thématique.
À suivre
Comme toute première, celle de Cadavre exquis a peu de chance d’être parfaite. Les étudiants le savent comme en témoigne Julien Thézé :
Il y a plein de choses à améliorer. Pour une première édition, nous ne pouvions pas nous permettre de nous montrer trop ambitieux.
Le festival est donc appelé à se développer. Ils ne seront pas aux manettes, leurs études touchant à leur fin. Mais ils espèrent bien que leur bébé trouvera de nouveaux parents. Pour continuer à ce que les jeunes artistes «prennent confiance et conscience qu’ils peuvent fair ».
Infos pratiques :
Du 6 au 8 février à la salle des Abords de la faculté Segalen, 20, rue Duquesne, et à la salle du Clous de la faculté du Bouguen, 2 avenue Le-Gorgeu à Brest.
Programme et informations sur Facebook : Cadavre Exquis – Festival
C’est gratuit.