Une bonne partie des 300 salariés de Veolia Eau Sud-Ouest est en grève, vendredi 8 février 2019, à Toulouse (©DR)
Ils avaient déposé un préavis… et sont allés au bout des choses. Des salariés du groupe Veolia ont planté le piquet de grève, vendredi 8 février 2019, à Toulouse. Le groupe industriel, qui dispose de plusieurs branches dans la Ville rose (Veolia Eau, Veolia Propreté), fait en effet l’objet d’un mouvement de grève national, à l’initiative de plusieurs organisations syndicales, alors que des négociations sont en cours sur un pacte social négocié par la direction.
Mobilisation à Ginestous
Concernant Veolia Eau, « une bonne partie » des 300 salariés de Toulouse est en grève, vendredi, à Toulouse. Vers 7h30, une soixantaine d’entre eux s’est retrouvée devant l’usine d’épuration de Ginestous.
« Nous réclamons une meilleure redistribution de la production des richesses », indiquent de concert Benoît Bernard, délégué syndical FO, et Jean-François Castro, délégué syndical UNSA chez Veolia Eau Sud-Ouest. « Pas plus, pas moins ». Rassurez-vous, les agents de Veolia n’entendent pas fermer le robinet pour autant. Ils précisent :
Nous restons devant l’usine de Ginestous, où nous distribuons des tracts pour expliquer la situation. Mais nous avons la conscience que nous faisons un métier de service public, nous n’allons pas nous amuser à couper l’eau !
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Polémique autour de la distribution des actions
« Nous estimons que les richesses produites ne sont pas redistribuées de manière égale chez Veolia », poursuivent les deux délégués syndicaux. D’une part, ils déplorent les conséquences d’une nouvelle redistribution des bénéfices, décidée l’an dernier :
Énormément de bénéfices sont donnés aux actionnaires. Dans le même temps, des actions sont allouées aux salariés, pour un montant à hauteur de 90 euros. Mais les 700 cadres, ceux qu’ils considèrent comme les meilleurs d’entre nous, touchent, eux, des actions pour une moyenne de 48 000 euros. C’est la première année, et il faut que ce soit la dernière.
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Du bon usage de la prime Macron…
Autre sujet d’achoppement pointé par les salariés : la fameuse prime exceptionnelle décidée par Emmanuel Macron en fin d’année dernière, dont les modalités d’attribution chez Veolia font visiblement débat…
Le groupe avait la possibilité de faire un geste envers les salariés, avec cette fameuse prime pour le pouvoir d’achat décidée par le gouvernement. Mais ils ont pondu une prime de 500 pour 20 % des salariés, ceux qui touchent moins de 25 000 euros bruts annuels. Nous estimons qu’ils auraient pu donner 1 000 euros à l’intégralité des salariés qui percevaient moins de 3 600 euros nets annuels, comme le prévoit la loi.
Souhaitant « davantage d’équilibre », les syndicats réclament « des actions réparties de manière plus équitable » et « une prime pour tous ».
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