
A compter du 1er mai, les déchets verts seront taxés à partir d’un m3, en fonction des tarifs votés par Lannion Trégor communauté. (©Le Trégor)
Pour faire face aux volumes de plus en plus importants de déchets verts et de bois de déconstruction dans les déchetteries, les élus de Lannion Trégor communauté ont décidé de les taxer. Des tarifs ont été votés et seront applicables aux professionnels au 1er mai.
Des volumes faramineux
On atteint des volumes faramineux.
Joël Le Jeune avait déjà pointé dans ses voeux les volumes de déchets qu’il fallait taxer. Il a précisé les choses, en conseil d’agglomération.
Il faut réduire les déchets à la source et trouver des financements. On reçoit aussi beaucoup de volume de déchets verts et de bois de déconstruction. Or tout cela est gratuit pour l’instant. »
6,50 euros le m3
Les déchets verts sont pointés du doigt. Une réunion avec les professionnels du secteur a déjà eu lieu, et les élus ont voté les tarifs : 6,50 euros dès le premier m3 de déchets verts. 21 euros le m3 pour les souches et 17 euros le m3 pour le bois de déconstruction.
De quoi alimenter un vif débat entre les conseillers communautaires.
Certains élus sont montés au créneau comme Anne-Françoise Piédallu, maire de Plougrescant :
Ma crainte c’est le retour des feux dans la campagne et des décharges sauvages. »
Sur la facture du particulier ?
Alain Coïc de Perros-Guirec, ne cache pas son mécontentement :
Au final c’est toujours le particulier qui paye car la facture sera majorée »
Inquiétude aussi chez les élus de Lannion comme Eric Robert, l’adjoint aux finances :
Les petites entreprises vont devoir facturer et ça va être dur à gérer. En 2006, on avait déjà essayé. J’aurais voulu qu’on renforce le trait sur la redevance spéciale.
D’autres comme Pierrick Rousselot, le maire de Saint-Quay-Perros, sont plus précis :
Il nous manque des recettes, on cherche des pistes. C’était plus simple d’augmenter les taux mais on ne l’a pas fait.
Des centaines de milliers d’euros
Le sujet est très sensible. Joël Le Jeune a défendu le dossier :
On parle tout de même de centaines de milliers d’euros. On mettra ça en place le 1er mai, ça nous laisse trois mois pour rediscuter et trouver des solutions avec les professionnels. Y compris avec les autoentrepreneurs payés par Cesu. On pense proposer des aides pour l’achat de broyeurs par exemple.
Même si les élus ont voté les tarifs, une commission se mettra en place pour retravailler le dossier, qui fera certainement encore débat.