
Caroline Boujard, ailière ou arrière du XV de France féminin. (©Icon Sport)
L’ailière ou arrière de l’équipe de France, Caroline Boujard, est également joueuse au MRC Montpellier (équipe en Elite 1 Féminine) et salariée dans une enseigne sportive. Elle est plusieurs fois championne de France avec le MRC, et compte deux Tournoi des Six Nations (dont un Grand Chelem) à son palmarès.
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2 à 3 heures d’entrainement par jour
Âgée de 25 ans, elle a commencé le rugby à 11 ans à Massy, au RCE (Essonne). Puis, après deux saisons à l’USAP (à Toulouges, Pyrénées-Orientales), Caroline Boujard intègre le MRC Montpellier en 2014 (à la suite du forfait de l’USAP). La joueuse de Montpellier a connu sa première cape en 2015 au sein de l’équipe de France.
Sous contrat fédéral à XV à mi-temps (depuis novembre 2018), elle travaille également 15h par semaine dans une enseigne de sport. L’internationale française avait déjà fait ce choix (avant la mise en place des contrats) de réduire son temps de travail. Elle peut ainsi se consacrer au rugby en s’entraînant une à deux fois par jour, soit 2 à 3h (15 à 20h par semaine), tout en s’accordant du repos dans la journée.
En étant à mi-temps en équipe de France et à mi-temps pour son employeur, on peut se dégager plus de temps (pour l’entrainement, la récup’), et surtout on ne perd pas d’argent ! On ne va pas se mentir, le niveau financier ça aide aussi. Auparavant, une fille en équipe de France bossait 35h avec son employeur. Quand elle voulait venir en équipe de France, il fallait qu’elle pose des congés souvent sans solde. Ça devenait problématique, c’étaient beaucoup de sacrifices.
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Boujard : « J’aime le fait d’avoir mon double projet »
Fière du parcours réalisé pour en arriver à la mise en place de ces contrats, Caroline fait partie de ces joueuses qui prônent « le double projet », ainsi maintenir une activité professionnelle épanouissante en parallèle du rugby à haut niveau. C’est un moyen de construire « l’après », d’autant plus qu’une carrière sportive s’arrête bien souvent autour de 30-35 ans.
Aujourd’hui, si on me propose d’être 100% professionnelle, je ne sais pas si ça me plairait. Je pense que garder un pied sur terre, c’est vraiment pas mal. J’aime le fait d’avoir mon double projet. Faire quelque chose que j’aime, même si ce n’est pas un truc de fou, moi j’adore. J’aime en fait couper du rugby et je pense que c’est l’équilibre à avoir aujourd’hui.
Élue joueuse du match face à la Nouvelle-Zélande
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L’ailière ou arrière est l’une des pépites du groupe France. Ses qualités ? Rapide, technique et un bon jeu au pied. Elle a notamment brillé lors du deuxième test-match de novembre entre la France-Nouvelle Zélande (30-27, à Grenoble), où elle fut élue joueuse du match. En toute humilité, à l’image de ses coéquipières, Caroline précise, à ce sujet, « c’est plus une récompense collective« .
Pour ce Tournoi des Six Nations 2019, elle garde le cap malgré un échec contre l’Angleterre (41-26) qui va priver à coup sûr les Bleues du Grand Chelem. « L’objectif est simple : gagner ces trois derniers matches« , déclare Caroline Boujard à l’approche de la rencontre face à l’Écosse (samedi 23 février 2019).
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Rendez-vous donc samedi à Villeneuve d’Ascq pour cette rencontre très attendue par les Bleues, désireuses de relever la tête et garder toutes leurs chances afin de remporter la compétition.