Gérard Pignet aime partager son expérience et son savoir-faire sur le SIAEP (©Réveil Normand)
Trente minutes, telle est l’autonomie actuelle de La Ferté-Fresnel en cas de coupure d’eau, et la raison première à la construction de deux nouveaux réservoirs de 500 m3 chacun au lieu-dit « le Souchet » sur la commune de La Gonfrière.
Ces deux réservoirs, alimentés par la station d’ultrafiltration de la Trigardière distribuent également de l’eau vers Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois, Saint-Symphorien-des-Bruyères et Glos-la-Ferrière. Ces travaux effectués par l’entreprise GTM pour le gros œuvre et la SAUR pour la partie électrique et hydraulique, s’élèvent à 1 200 000 € et ont été financés à hauteur de 40 % par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie « qui ne répond désormais qu’à des projets car elle ne veut plus être un guichet » confie Gérard Pignet, 20 % par le Département et un autofinancement pour le reste.
De plus, l’accent a été mis sur la mise en sécurité du site ainsi que sur les différentes installations du SIAEP avec protection anti-chutes, panneaux de condamnation des échelles à crinoline et systèmes anti-intrusion.
C’est en tout, un réseau de 400 km de canalisations, 16 châteaux d’eau et réservoirs gérés et orchestrés par Gérard Pignet, président du SIAEP de la Trigardière, allant de Chambord (pour deux habitations) à l’entrée de Gacé en passant par les communes de La Ferté-en-Ouche dont l’entreprise Lisi Automotive, Saint-Symphorien-des-Bruyères, Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois, la Gonfrière, Touquettes, La Trinité-des-Laitiers, Le Sap-en-Auge, Neuville-sur-Touques, Chaumont et Saint-Evroult-de-Montfort.
Le Syndicat de la Trigardière
Depuis septembre 2005, la production et la distribution de l’eau potable a été unifiée en un seul syndicat, celui de la Trigardière en regroupant le syndicat de Bocquencé (5 communes, 2 points de production, 1 unité d’ultrafiltration), le syndicat d’Heugon (9 communes, arrêt du point de production), le syndicat de Saint-Evroult-Notre-Dame-du-Bois (2 communes, 1 point de production qui sera fermé cette année), 3 communes (La Ferté-Fresnel, Villers-en-Ouche et Glos-la-Ferrière, communes qui achetaient l’eau mais qui sont sans ressource de production).
La création du Syndicat de la Trigardière est devenue effective au 1er janvier 2011, assurant ainsi la production, le traitement, le stockage et la distribution dans les 20 communes.
Le captage de l’eau se fait grâce à trois forages, à la Trigardière, aux Brocteux sur la commune de Bocquencé et à la Clouterie sur Anceins, et le plus profond est à une quarantaine de mètres. La capacité de stockage cumulée disponible est de 3 400 m3.
La création de la ressource de la Clouterie de 50 m3/heure sur 20 h soit 1 000 m3/jour associée à celle des Brocteux également à 50 m3/heure soit 1 000 m3/jour permet d’assurer à la distribution les 1 400 m3 correspondant aux besoins moyens journaliers.
Les travaux 2019
Chaque année, le Syndicat renouvelle une partie des réseaux et son président se relève les manches pour aller « à la pêche aux subventions ». Courant 2019, il est prévu près de 3 120 000 € TTC de travaux avec 1 424 000 € de subventions sur les communes de Chaumont (lieu-dit Chatelet pour environ 156 000 €), Neuville-sur-Touques (La Haute-Bretonnière pour 310 000 € et La Jaunière pour 117 000 €), Heugon (Le Douet-Arthus pour 206 000 € ; Le Folliard pour 191 000 € ; Les Petites Nicolles, La Mésengetière et La Tivelière pour 595 000 €), Monnai (Les bois pour 228 000 €), Le Sap-André (Le Nuisement pour 154 000 € et Le Puits des Bruyères pour 32 342 €), Villers-en-Ouche (La Gastine pour 182 000 €), La Ferté-Fresnel (Le Bocage pour 242 000 €), Sain-Nicolas-des-Laitiers (Le Grand-Hamel pour 199 000 €), Bocquencé (Du Cabaret au Grenier en passant par la Tassinière pour 287 000 € et le Buisson pour 81 320 €).
À la sortie des réservoirs, les pompes envoient l’eau vers les différents châteaux d’eau (©Réveil Normand)
