
L’hôtesse de caisse du magasin Lidl est accusée par sa direction d’avoir dérobé des caddies sur le parking du magasin où elle travaille pour bloquer un rond point. (©Illustration/78actu)
INFO LORRAINE ACTU. L’enseigne Lidl a décidé de sanctionner une de ses salariées pour avoir participé au mouvement des Gilets jaunes.
En décembre dernier, une hôtesse de caisse du magasin de la zone commerciale de Sainte-Marie-aux-Chaînes (Moselle) participe à un rassemblement de Gilets jaunes. Nous sommes un dimanche et le magasin n’est pas ouvert aux clients, selon une source syndicale interrogée par Lorraine Actu.
Avec un groupe d’une dizaine de personnes, elle a pris possession de plusieurs chariots stockés sur le parking du supermarché. Ils ont servi à perturber le trafic routier du secteur.
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« Elle ne travaillait pas ce jour là »
La décision du magasin est jugée « scandaleuse » par le syndicat CGT. Le délégué Franck Ferjoux prend la défense de la salariée en affirmant qu' »elle ne travaillait pas ce jour là, elle avait une tenue normale et ne portait pas une veste Lidl ».
Elle a été sanctionnée par l’entreprise alors que les faits méritaient plutôt des poursuites pénales classiques et non une décision disciplinaire de Lidl.
Selon nos informations, la direction du magasin a exploité la vidéosurveillance du parking de l’enseigne et a identifié l’une de ses salariées. Un courrier lui a été adressé pour lui notifier sa sanction. Elle a été suspendue deux jours non payés, selon le syndicat. Cette mesure sera consultable durant cinq ans dans son dossier professionnel interne.
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Pas de commentaires de Lidl
La salariée a refusé de contester la décision de sa direction car « elle craint des représailles », selon un représentant syndical.
Contactée, la direction de Lidl France préfère garder le silence sur cette affaire sensible. Son service de communication indique à Lorraine Actu mercredi 27 février que l’enseigne « ne souhaite pas communiquer d’avantage sur ce sujet ».
Début février, le géant du commerce Amazon avait provoqué une polémique en licenciant certains de ses collaborateurs français pour le seul motif qu’ils avaient affiché leur soutien au mouvement des Gilets jaunes sur les réseaux sociaux.
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