
Les gens du voyage sont installés sur les parkings des commerces dans la zone Pariwest à Maurepas (Yvelines).
Le maire de Maurepas (Yvelines), Grégory Garestier (LR), ne lâche pas. Après avoir alerté le préfet par écrit le 8 octobre dernier, de l’occupation illégale par les gens du voyage des parkings de la zone commerciale Pariwest, l’élu a décidé d’organiser une réunion, mercredi 20 février, « face à la non-réactivité des services de l’État ».
Jusqu’à 70 % de chiffre d’affaires en moins
Des représentants de l’État dont la sous-préfète, le président de l’agglomération, Jean-Michel Fourgous (LR), la police municipale et nationale et une quinzaine de commerçants de la zone commerciale étaient présents
C’était intéressant d’entendre les inquiétudes des commerçants. C’est un problème qui existe depuis très longtemps, expose le maire. L’État doit revenir vers nous pour ordonner l’expulsion. Il faudra ensuite que chaque propriétaire sécurise ses parcelles pour que les gens du voyage ne puissent pas revenir. »
Benoît Herault, président de l’Azacoma (Association syndicale de la zone d’activité de Coignières-Maurepas), représentait les commerçants de Pariwest.
Certains ont perdu jusqu’à 70 % de leur chiffre d’affaires, affirme-t-il. Il y a en plus un problème de sécurité, avec des branchements archaïques. »
Benoît Herault demande « que la loi soit appliquée pour retrouver un climat serein sur la zone ».
Certains propriétaires des parcelles occupées ont porté plainte « mais le temps administratif n’est pas celui des commerçants », déplore le président de l’Azacoma.
Nicolas Sejournet, directeur de Planète Énergie, grossiste et spécialiste en piles et batteries, est directement concerné.
En 2017, il déménage son entreprise de La Verrière et Maurepas pour gagner en volume et développer son activité B to C, de la vente directe aux clients.
J’ai vendu ce projet à la banque pour avoir un prêt et au final, mes revenus sont au niveau le plus bas. J’ai plus de 60 % de perte, expose le patron. Il faut que la zone redémarre, il y a urgence. La sous-préfète a pris des notes mais maintenant il faut passer à l’action. »