
Les travaux de rénovation du stade Youri-Gagarine au Havre (Seine-Maritime) débuteront deux mois plus tard que prévu. Ils devraient s’achever en 2025. (©Viktor Fretyàn/Espace libre)
Il faudra encore un peu patienter avant le premier coup de pioche au stade Youri-Gagarine, sur les hauteurs du Havre (Seine-Maritime). Les travaux qui doivent lancer la première phase du vaste chantier de rénovation des lieux débuteront deux mois plus tard que prévu.
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Un nouvel appel d’offres pour l’éclairage
C’est par le « pôle ballon rond » que le stade doit connaître ses premières transformations. Au menu de la phase numéro 1 du chantier, la création d’un terrain synthétique de football niveau CFA, un terrain de hockey sur gazon et deux terrains provisoires. Suivra l’aménagement des bâtiments dépendant de ce pôle dédié au football.
Un chantier à plus de 15 millions d’euros
Le projet est d’envergure pour le stade, fréquenté chaque année par 200 000 sportifs. Pour remettre à neuf terrains, tribunes et vestiaires construits au début des années 1970, un chantier en trois phases a été imaginé. Après la première phase concernant le « pôle ballon rond », il devrait s’attaquer en 2021 au « pôle ovalie », avec la réalisation de terrains de rugby mais aussi de baseball et de football américain. La dernière phase du chantier doit elle s’ouvrir en 2023 et permettre la réalisation de trois terrains d’entrainement de foot, à l’ouest du stade. La fin des travaux est prévu en 2025, avec un coût estimé à 15,2 millions d’euros.
Alors que le calendrier initial prévoyait le début du chantier pour le mois d’avril 2019 et une livraison à la fin de l’année, la date a finalement été décalée de deux mois. Devant le conseil municipal de la ville, réuni lundi 15 février 2019, Sébastien Tasserie, adjoint au maire en charge des sports, a précisé que ce retard était lié à « une relance d’appel d’offres sur le système éclairage, les propositions faites dépassant le budget alloué. »
Le délai supplémentaire permettra « d’apporter des modification au cahier des charges afin de donner plus de liberté aux entreprises ».
Des interrogations autour des terrains synthétiques
Autre point évoqué lors du même conseil municipal : la question des matières utilisées pour l’aménagement des terrains synthétiques. Plaidant le principe de précaution, Matthieu Brasse, conseiller municipal d’opposition, a appelé à plusieurs reprises à la vigilance concernant l’utilisation de granulés de caoutchouc, issues du recyclage de pneumatique usagée, à la base de ce type d’installation.
Des petites billes dont la potentielle dangerosité pour la santé avait fait l’objet d’une enquête du magasin spécialisé So Foot, avant que l’ANSES, l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation,de l’environnement et du travail ne se prononce elle aussi sur le sujet. Affirmant que « les études existantes concluent à un risque peu préoccupant pour la santé », elle soulignait toutefois « des incertitudes liées à des limites méthodologiques [de ces études] et un manque de données », appelant donc à « une analyse plus large ».
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Rassurant, Sébastien Tasserie a tenu à préciser que « nous avons demandé des tests supplémentaires, réalisés par un laboratoire extérieur au fournisseur » sur les matières qui seront utilisées au Havre. L’élu explique que la ville a opté pour une version encapsulée du SBR, les billes en caoutchouc au cœur des débats, et imposé une garantie décennale sur le produit auprès de l’entreprise Sparfel, en charge de l’installation.