
Aprèsl’agression de deux surveillants pénitentiaires à Alençon, les syndicats appellent à une grève nationale mercredi 6 mars 2019. (©L’Orne Hebdo)
Une attaque « terroriste » à l’origine de la colère. Mardi 5 mars 2019, deux surveillants ont été agressés à l’arme blanche par un détenu radicalisé au centre pénitentiaire d’Alençon-Condé-sur-Sarthe (Orne). Le parquet antiterroriste a été saisi de l’affaire.
Pour le Syndicat National Pénitentiaire Force Ouvrière, c’en est trop : il appelle à un mouvement social des établissements pénitentiaires le mercredi 6 mars 2019 pour dénoncer le manque de moyens dans les prisons. Un appel soutenu par plusieurs syndicats, notamment la CGT et le SPS (Syndicat Pénitentiaire des Surveillants).
ALENÇON CONDÉ-SU-SARTHE : ACTE TERRORISTE, #FOPénitentiaire appelle aux #BLOCAGE http://ow.ly/zXFk30nVxXt
Publiée par Syndicat National Pénitentiaire Force Ouvrière sur Mardi 5 mars 2019
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Plus de moyens pour plus de sécurité
« Nous souhaitons nous mobiliser devant les établissements pour demander plus de moyens afin de renforcer la sécurité « , explique Joseph Rousseaux délégué régional FO pénitentiaire.
Dès mercredi, 6h, les agents seront donc rassemblés devant les différents centres pénitentiaires. Pour soutenir leurs collègues blessés dans l’Orne d’abord, puis pour exprimer leur ras-le-bol.
Nicolas Bihan, délégué interrégional SPS, dénonce le mutisme de l’administration :
On n’est pas préparés à ça et on n’est quasiment pas formés. Il y a des drames et il y en aura encore si l’administration ne fait rien.
Parmi leurs réclamations : la création d’un établissement terroriste spécial avec du matériel adapté.
« Ce soir, nos collègues sont encore au bloc opératoire »
Le SNP FO demande à être reçu par la ministre de la Justice, Nicole Belloubet. « Qu’elle réponde à nos revendications. Ce soir, nos collègues sont encore au bloc opératoire », insiste Oualid Nahal. délégué syndical FO au centre de détention Les Vignettes, à Val-de-Reuil.
Le 11 janvier 2018, les surveillants pénitentiaires avaient appelé au « blocage total » des établissements pénitentiaires, au lendemain de l’agression de trois gardiens à Vendin-le-Vieil. Cette mobilisation, la plus vaste en 25 ans, avait duré près de trois semaines.