Audrey Régnier, directrice générale de Bohin France, avec Jean Sellier et Didier Vrac
Cinq ans d’existence, c’est déjà beaucoup mais c’est aussi très peu. A cinq ans, on est encore un tout jeune enfant, avec la vie devant soi. Depuis son ouverture au public, le 4 mars 2014, la Manufacture Bohin n’a cessé de grandir et d’évoluer, tout comme son illustre aïeule, la société Bohin France qui arbore fièrement ses 186 printemps.
« Le projet de ma vie »
Une belle aventure née de la volonté de quelques élus et de Didier Vrac, ancien directeur commercial de Bohin, devenu PDG en 1997 afin de sauver l’entreprise alors en liquidation judiciaire. « C’était pour ma part, le projet de ma vie », a reconnu ce dernier qui a passé le flambeau fin 2017 à Audrey et Fabien Régnier.
Un changement dans la continuité puisque Audrey a été nommée directrice de la Manufacture Bohin, en 2011, participant ainsi activement à sa création et donc à son succès. Son mari banquier l’a rejoint lors du rachat de la société Bohin France et en l’espace d’une année, ce couple de jeunes entrepreneurs, parents de trois petits garçons, a mis les bouchées triples pour poursuivre le développement de « ce monument sacré » de l’industrie française.
Nouveauté
Nouveau logo, nouveaux packagings, nouveau catalogue, nouveau site Internet… De la nouveauté certes, mais pas de révolution, Audrey Régnier y veille.
Elle a profité de cet anniversaire pour remercier leurs salariés, toujours partants, quels que soient les projets. « Je suis fière de travailler à leurs côtés et je leur dédie nos nouveaux succès ».
Les élus sont venus nombreux fêter les 5 ans de la Manufacture Bohin (©Le Réveil normand)
« Un montage public-privé très original »
Pour réussir ce pari un peu fou, il a fallu y croire très fort et faire preuve de persuasion. « M. Vrac, je crois que vous avez reçu tous les préfets, sous-préfets, présidents de région, représentants de l’Etat… » a déclaré Jean Sellier, président de la Cdc des Pays de L’Aigle, rappelant qu’il a fallu dix ans pour « mettre en place l’idée du musée ». Comme l’a souligné la députée Véronique Louwagie, ce projet a été porté par « la conviction, la passion et l’engagement ».
Finalement, ils ont été nombreux à partager l’utopie : la communauté de communes des Pays de L’Aigle, la Région, l’EPFN (établissement public foncier de Normandie), l’Etat, la Fondation du Patrimoine, la Fondation Total, le Département… « On a réussi à convaincre et à attirer des financeurs », a poursuivi Jean Sellier, soulignant « un montage public-privé très original. Seuls, on n’aurait jamais pu le faire ».
Pour les 5 ans de la Manufacture Bohin, le saxophoniste Eric Pailhé accompagnait musicalement l’exposition Artextures (©Le Réveil normand)
Politique touristique
Une réussite qui « contribue à faire parler de notre territoire » selon la conseillère départementale Charlène Renard et qui pourrait se décliner à d’autres projets. Citant la Grosse forge à Aube, la ferme de Rai ou encore l’étang de la Croix-Lamirault récemment acquis par la Cdc des Pays de L’Aigle, son président a annoncé être « en train de mettre tout cela en musique » dans le cadre de leur politique touristique.
La soirée s’est poursuivie par la découverte de la très belle exposition Artextures qui fête sa dixième édition.