
Le Grande America a coulé le 13 mars 2019 à la suite d’un important incendie. (©Marine nationale)
François de Rugy, ministre de la transition écologique, était à Brest ce jeudi 14 mars pour faire un point sur la situation suite au naufrage du navire italien Grande America.
A cette occasion, le ministre a annoncé qu’une deuxième nappe de pollution aux hydrocarbures provoquée par le naufrage a été constatée dans la matinée.
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Risque étendu
Il s’agit de deux nappes de fuel de propulsion issu du navire. Selon le ministre, la situation reste très différente de celle du naufrage de l’Erika, pétrolier qui a fait naufrage en décembre 1999 au large de la Bretagne.
Le risque de pollution issue du Grande America n’en demeure pas moins réel et ce, sur l’ensemble du littoral atlantique.
Si les Charentes-Maritimes et la Gironde sont en première ligne, un risque de pollution d’autres littoraux n’est pas exclu.
La Préfecture maritime indique avoir réuni le comité de dérive constitué d’experts dans les domaines de la météorologie, de l’océanographie, du comportement des produits pétroliers et de lutte contre la pollution maritime.
Les premières estimations confirment les risques de pollution côtière. Les zones potentiellement impactées ne pourront être déterminées que dans plusieurs jours. Tous les services de l’Etat concernés par cette pollution maritime, en mer et à terre, sont pleinement mobilisés et travaillent en étroite collaboration.

Une nappe d’hydrocarbures a été repérée par la Marine nationale après le naufrage du Grande America
(©Marine nationale)
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La Vendée et la Loire-Atlantique en alerte
La Préfecture de Vendée, dans un communiqué conjoint avec celle de Loire-Atlantique, indique que :
A ce stade, il est difficile, au vu des modalités de dérives et des conditions météorologiques, de définir précisément les parties du littoral atlantique qui pourraient être concernées par l’arrivée de cette pollution.
Les préfets de la Loire-Atlantique et de la Vendée indiquent suivre cette situation « avec la plus grande attention ». Ils ont demandé aux services de l’État et de secours d’être en vigilance, c’est-à-dire
prêts à intervenir en cas d’évolution de la situation, pour mobiliser si nécessaire et dans les meilleurs délais l’ensemble des moyens de protection à mettre en place sur le littoral en lien étroit avec les communes littorales.
Un courrier a ainsi été transmis cet après-midi aux maires du littoral. Les préfectures de Loire-Atlantique et de Vendée leur demandent :
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de renforcer la surveillance des plages et des abords des ports et de signaler toute pollution auprès de la direction de la mer et du littoral (DML) ou de la préfecture ;
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d’effectuer un nettoyage préventif des plages de leur commune, afin de minimiser les volumes éventuels de déchets à retirer ;
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de faire constater l’état initial de propreté des côtes (prise de photos datées), afin de pouvoir, le cas échéant, engager ultérieurement une action contentieuse en indemnisation.
Il a également été demandé aux maires de se tenir prêts à interdire l’accès au public des plages en cas d’arrivée imminente d’une pollution.