
L’érable a été planté avenue du général-de-Gaulle. (©La Dépêche de Vernuil-sur-Avre)
Les récents actes antisémites en France, et même à Verneuil-sur-Avre, (Eure), ont amené la municipalité à planter symboliquement un arbre à l’entrée de la ville, avenue du général-de-Gaulle, mercredi 13 mars 2019 en début d’après-midi. Une petite cérémonie à laquelle participaient en particulier les élus de la majorité, ainsi que quelques jeunes de la MJC avec Nicole Piton, la présidente.
Tags antisémites
« Nous sommes là pour dénoncer l’antisémitisme, le racisme, l’homophobie, le sexisme ainsi que l’amalgame fait par certains entre musulmans et terroristes islamistes », a déclaré Yves-Marie Rivemale, maire, avant de déplorer les tombes juives profanées en nombre dernièrement en Alsace, « des actes abjects qui, malheureusement, se répètent ».
L’édile évoquait aussi les tags antisémites découverts dans le centre-ville de Verneuil, il y a une douzaine de jours, des tags « nous faisant revivre le climat nauséabond des années trente » qui a amené à la Seconde guerre mondiale.
Pour le premier magistrat, les auteurs de paroles ou d’actes racistes et discriminatoires « sont des ennemis de la République qu’il faut combattre pénalement ».
Valeurs fragiles
Dans ce contexte, Frédéric Rey, adjoint et également professeur d’histoire, expliquait à son tour que cet érable planté ce mercredi 13 mars « n’est plus ce geste festif d’avant qui apportait au monde l’espoir d’un avenir radieux, mais plutôt un signal d’alarme pour faire prendre conscience à nos concitoyens que nos valeurs et nos principes ne sont pas négociables mais qu’ils sont fragiles et que, si nous n’y prenons pas garde, nous pourrions nous réveiller un jour sans comprendre ce qui nous arrive ».
Aussi, pour l’adjoint, « c’est le devoir des élus d’être des vigies pour alerter et lutter contre toute forme de discrimination, dont la plus visible est l’antisémitisme qui s’est exprimé, il y a peu, sur les murs de notre cité ».
Être des vigies
« Ce devoir, terminait-il, c’est aussi celui de chaque citoyen dans son environnement habituel, qu’il soit enseignant, éducateur, cadre ou simplement dans sa propre famille. Car ce n’est que l’action collective qui peut être efficace pour un progrès durable ».
Deux agents des espaces verts mettaient ensuite en terre l’érable avec l’aide du maire et des quelques ados du secteur jeunesse de la MJC.