
Maxime fait partie des déçus de la politique. (©Les Nouvelles)
Maxime, qui a participé à la coordination des gilets jaunes sur Sablé-sur-Sarthe, ne revendique pas le terme de « meneur ».
Difficile de voir émerger un leader au milieu de ce mouvement qui s’est spontanément monté, en quelques semaines…
Il reste impressionné par l’ampleur de la mobilisation.
J’espérais 300 à 400 personnes. Samedi, au plus fort de la journée, on était environ 600 personnes.
Dégoûté de la politique
Ce Sarthois fait partie des déçus : il raconte son parcours.
« J’ai grandi près de La Suze. » Durant ses trois années à l’université au Mans, « j’ai passé mon temps à faire des manifs », sourit-il. « Je suis rentré dans un syndicat, et j’ai adhéré à un parti de gauche. »
Il a ensuite repris des études à Poitiers.
Lire aussi : Les gilets jaunes font des dons à la banque alimentaire
Le jeune homme n’est « pas dégoûté de la vie », mais « cela fait 5 ans que je ne vote plus. Je ne me reconnais plus dans la politique ni les syndicats. »
« De retour au Moyen-Âge »
Cet habitant travaille dans l’agroalimentaire à Sablé.
J’ai du mal à finir mes fins de mois, même s’il y a pire que moi. On est très touchés par les taxes et la baisse du niveau de vie. On a les mêmes combats dans nos métiers respectifs.
Il porte un regard acerbe sur la société actuelle : « pour moi c’est de l’esclavage moderne. On est de retour au Moyen-Âge » ; et espère que ce combat aboutira sur des avancées économiques.
Ce que j’attends, c’est une diminution des taxes ou une augmentation des salaires.