
Cinq ruches ont été installées sur le toit du Grand Hôtel de Cabourg. (©Jérôme Lebeau)
Des ruches au Grand Hôtel de Cabourg (Calvados). Et pourquoi pas ? C’est un projet porté par le chef de cuisine de l’établissement cabourgeais, Jérôme Lebeau, qui s’est concrétisé il y a quelques jours.
Il y a deux ans, j’avais évoqué ce projet avec la directrice du Grand Hôtel, Corinne Dupont. Ça me tenait à cœur et je voulais trouver un apiculteur en Normandie afin d’approuver la faisabilité du projet.
C’est grâce à une autre figure de la gastronomie cabourgeaise, Nicolas Cherrier, responsable de la boutique Le Fils du Pôvre, que Jérôme Lebeau prend contact avec l’apiculteur Adrien Guillemot. « J’ai rencontré Adrien, lui ai soumis mon projet. Il a trouvé que l’endroit était parfait ».
20 kg de miel par an
Cinq ruches ont donc fait leur apparition sur le toit du Grand Hôtel, fournies et installées par l’apiculteur basé à Jort, entre Saint-Pierre-sur-Dives et Falaise. « L’espace consacré est idéal, car entouré de murs qui protègent du vent » constate Jérôme Lebeau. Avec 50 à 60 abeilles par ruche, la production est en marche.
Et les nouvelles locataires du Grand Hôtel semblent trouver l’environnement à leur goût, « apparemment, après une semaine, il y a déjà du miel ». L’abeille vit 45 jours et produit une cuillère à café de miel durant sa courte existence. Une ruche peut produire 20 kg de miel par an.
Sur l’année, deux récoltes principales seront effectuées : l’une au printemps, « probablement la semaine prochaine (ndlr. cette semaine), nous aurons un miel crémeux et doux ». Puis à la mi-août, « un miel de fleur d’été, fruité et mentholé »commente le chef de cuisine. L’apiculteur s’occupe de tout : récolte, entretien des ruches… « On verra au bout d’un an si on peut se développer ».

Avec cette production de miel, Jérôme Lebeau espère apporter une valeur de prestige supplémentaire au Grand Hôtel de Cabourg. (©Le Pays d’Auge)
Aspect écologique
Du miel au Grand Hôtel, pour quoi faire ? « Pour apporter une vraie valeur ajoutée à l’établissement et à ses clients » explique Jérôme Lebeau qui, s’il n’utilisera le fruit des ruches dans ses plats que de manière très occasionnelle, « car la récolte ne le permettrait pas », est convaincu de l’effet généré par la présence du miel au menu des petits-déjeuners.
Nous offrirons le miel à nos clients VIP et il sera mis en vente au sein de l’établissement.
Le miel sera propriété et étiqueté Grand Hôtel, « le but est d’en faire un souvenir, mais il y a également un aspect écologique dans l’optique de la protection des abeilles ».
Chez MGallery, chaîne à laquelle appartient le Grand Hôtel de Cabourg, « on souhaite travailler essentiellement avec des produits bios, ce projet va dans ce sens » appuie Corinne Dupont qui ajoute
Avoir cinq ruches au Grand Hôtel, c’est aussi une marque de prestige.
Pour un établissement qui n’en manque déjà pas.