
Les liaisons douces étaient au cœur des débats du dernier conseil municipal de Nogent-le-Rotrou. (©L’Action républicaine)
Alors que Marie-Claude Benoit-Mousseau, troisième adjointe chargée de la gestion des finances locales, égrène les autorisations de programme/crédits de paiement et de nombreux plans de financement, tous votés à l’unanimité lors du dernier conseil municipal, François Huwart, le maire de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir) interpelle les élus de l’opposition.
« En votant pour, j’espère que vous n’allez pas voter contre plus tard ». Patatras.
À l’heure d’évoquer la création de liaisons douces le long de bord de l’Huisne, Eric Aguillé exprime son désaccord sur ce sujet.
« Nous sommes passés de 1 500 000 à 1 800 000 euros avec un autofinancement de 800 000 euros. La Ville s’engage donc financièrement pour quelques années alors que nous sommes endettés. Je ne dis pas que ce projet n’est pas bon mais n’y avait-il pas autre chose à réaliser avant » lance-t-il à l’ancien Ministre.
« Pas au détriment des autres dossiers »
« Dans l’avenir, les espaces verts, la convivialité et la qualité compteront énormément » assure François Huwart.
Citant le parc Daupeley, le futur site pour les enfants sur le terrain de la Charmille.
« Bien sûr, l’économie est importante mais ce dossier sera aussi une des clés pour l’attractivité de Nogent ! » soutient encore l’élu.
Argumentant, « les gens veulent se sentir bien. C’est-à-dire pouvoir courir, marcher en ville ».
Signalant, « ces investissements ne se font pas au détriment des autres ». Eric Aguillé persiste en ciblant la méthodologie, « pourquoi ne pas demander l’avis des Nogentais ». François Huwart lui assure « nous ne restons pas dans notre tour d’ivoire et je discute avec eux ».
Sur ce point, le membre de l’opposition cite Luisant et Mainvilliers où des concertations d’habitants ont eu lieu.
« La Région nous donne 850 000 euros de subventions. Il n’y a pas d’équivalent en Centre Val de Loire » explique Harold Huwart, conseiller municipal et vice-président de la Région.
Revenant sur le montant de l’autofinancement, Harold Huwart met en avant « la reprise par la Ville d’hectares et ainsi 80 % des bords de l’Huisne. On renoue avec l’eau qui est au cœur de l’identité de notre commune ! ».
« Rester les bras croisés : erreur fatale »
Rappelant que « cette année, nous avons réalisé l’équivalent de dix ans de travaux, six ans en termes d’éclairage, cinq ans en termes de voirie et le plus gros investissement pour les écoles sur les quinze dernières années ! ».
Prouvant que la municipalité ne vit pas dans l’immobilisme « d’ailleurs rester les bras croisés serait une erreur fatale ».
Harold Huwart ne comprenant toujours pas « que vous puissiez dire oui en juillet et non aujourd’hui pour 300 000 euros d’écart pour l’ensemble de ce projet ».
« Ne chipotons pas » lance François Huwart juste avant de mettre aux voix le plan de financement. Sans surprise, la majorité vote pour. L’opposition, elle, n’est pas unanime. Un votre contre, quatre abstentions et un vote pour. Celui de Jérémie Crabbe.
Promenade Camille Silvy
Particulièrement en osmose avec la majorité sur le sujet de ce projet « vert ». D’ailleurs, il a même proposé un nom pour la seconde promenade entre le parking de la salle Léo-Lagrange et le point de Bois.
« Pourquoi ne pas l’appeler la promenade Camille Sylvy » soumet-il à l’assemblée.
Camille Silvy est un grand photographe du XIXe siècle né à Nogent-le-Rotrou. « C’était le premier au monde à réaliser une photo à l’extérieur » note Jérémie Crabbe. Deux exemplaires existent, « l’une est au Metropolitan Museum of Art à New-York. La seconde aura toute sa place au musée du château de Nogent-le-Rotrou » glisse Harold Huwart.