Alain Halley et Anthony Tiphagne ont pris la 24e place du rallye de Pont-l’Evêque. (©Le Pays d’Auge)
Le rallye de Pont-l’Evêque 2018 s’est achevé, dimanche 2 décembre 2018, par la victoire de Thomas Chauffray, mais tout n’a pas été rose et l’épreuve aurait même pu finir par un terrible drame. « Inadmissible » ne décolère pas Jean-Michel Guégan : « Le rallye aurait pu tourner au drame dans la troisième spéciale ». L’organisateur du rallye de la Côte Fleurie notamment, avait revêtu pour la circonstance la casquette de directeur de course pour le rallye de Pont-l’Evêque : « C’est inacceptable de mettre ainsi la vie des gens en danger. Cela aurait pu faire un face à face à 200 km/h. Dans la spéciale numéro 3 où j’étais directeur de course, le Samu a forcé le passage par l’arrivée. Ils ont remonté la spéciale à contre sens des voitures de course en prétextant vouloir aller à la maison de retraite de Saint-Hymer, alors que ce n’était même pas la direction. Mieux, ils ont voulu continuer dans l’autre spéciale. Nous avons perdu du temps. Les gendarmes sont venus et ils ont constaté que l’incident n’était pas le fait de l’organisation. C’est inadmissible. J’espère que le médecin qui était dans l’ambulance aura des problèmes car cela aurait pu être très grave. Maintenant, bravo à l’organisation qui a réussi à tenir le timing alors qu’il y avait pourtant 160 équipages au départ. »
Alain Halley : « On est passé à deux doigts de la mort »
Le pilote qui a croisé le Samu est un des pilotes expérimentés de l’écurie Côte Fleurie, Alain Halley, qui a filmé la scène en caméra embarquée (environ au bout de quatre minutes dans la spéciale). « C’est la première fois que cela m’arrive de croiser une auto en spéciale, mais je sais que c’est arrivé à d’autres avant mais c’était avec des riverans.
24e du rallye, Alain Halley de reprendre : « Nous sommes passés pas loin de la mort. Cela se passe à la fin de la troisième spéciale dans la descente de Pierrefitte. Le gars a forcé le passage. Sur le coup, on ne se rend compte de rien. Je suis à 120 km/h en quatrième. On a le réflexe d’évitement. A l’arrivée, Je reste calme mais je leur demande quand même ce qui se passe. C’est quand on arrive à Pont-l’Evêque au parc fermé que l’on se dit que l’on est passé à deux doigts de la mort. C’est plus mon copilote qui est resté tétanisé pendant un moment. Heureusement, il y a la place pour passer à cet endroit, mais si on se croise cent mètres plus haut c’est le face à face ».