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Il y a cent ans, l'après-guerre en Seine-et-Marne, Marne et Aisne : les communes briardes décorées de la Croix de Guerre

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La cérémonie de remise de la Croix de Guerre à la Ville de Coulommiers, le 30 janvier 1921, a donné lieu au tirage de plusieurs cartes postales souvenirs.

La cérémonie de remise de la Croix de Guerre à la Ville de Coulommiers, le 30 janvier 1921, a donné lieu au tirage de plusieurs cartes postales souvenirs. (©DR)

On l’annonce au lendemain de la Grande Guerre qui a vu tant de victimes humaines : les villes martyres, les villages entièrement détruits ou les cités ayant résisté héroïquement se verront attribuer la Croix de Guerre. En Brie, la guerre a rudement frappé et nombreuses sont les communes à pouvoir prétendre à la décoration…

Le sang et l’espérance

Pour obtenir la Croix de Guerre, une commune doit d’abord la demander et ensuite franchir plusieurs étapes. Le site archives.seine-et-marne.fr récapitule ce cheminement. Sa « demande doit passer devant une commission chargée de l’octroi des récompenses ; la demande est envoyée sur rapport au ministre de la Guerre qui donne son avis ; un extrait de l’arrêté est publié sur le Journal officiel de la République française ; la décoration peut éventuellement être remise par un général d’armée lors d’une cérémonie », mais ce dernier point n’a aucun caractère d’obligation.

Au total, 2 951 communes françaises obtiendront ainsi la Croix de Guerre 14-18. Une belle médaille, une croix à quatre branches et deux épées entrecroisées, due au sculpteur Paul-Albert Bartholomé et suspendue à un ruban vert, symbole de l’espérance, avec sept filets rouges, symbole du sang. Des couleurs qui rappellent celle du ruban de la médaille de Sainte-Hélène qui a connu autrefois, portée par les vieux Grognards du Premier Empire.

38 communes seine-et-marnaises décorées

En Seine-et-Marne, 38 communes ont eu droit à cette prestigieuse distinction. Parmi elles, d’héroïques Briardes dont la citation à l’ordre de l’armée (qui entraîne le droit à décoration) est toujours élogieuse. En voici la liste avec, pour chacune, la citation.

SAINT-BARTHÉLEMY : vaillante commune, qui a été le théâtre d’un violent combat et d’une défense héroïque par nos troupes en 1914. Malgré les souffrances endurées pendant l’occupation par l’ennemi a toujours gardé une attitude fière et digne (par arrêté du 2 mars 1923/information parue dans le Journal Officiel de la République Française le 6 mars 1923).

CHOISY-EN-BRIE : a été soumise à un bombardement violent et à toutes les rigueurs de l’occupation ennemie. Malgré les pertes subies, a toujours montré dans les épreuves un calme et un sang-froid remarquables (par arrêté du 14 novembre 1922/information parue dans le Journal Officiel de la République Française le 18 novembre 1922).

ORLY-SUR-MORIN : a supporté vaillamment, en 1914, les rigueurs de l’invasion allemande, faisant preuve dans des circonstances particulièrement difficiles d’un sang-froid et d’un courage digne d’éloges (par arrêté du 27 mars 1922/information parue dans le Journal Officiel de la République Française le 30 mars 1922).

COULOMMIERS : envahie et pillée par les Allemands en septembre 1914, a subi de violents bombardements sous lesquels sa vaillante population n’a cessé de conserver son sang-froid et sa confiance dans le succès de nos armes (Paris le 19 novembre 1920/information parue dans le Journal Officiel de la République Française le 21 novembre 1920/Croix de Guerre remise le 30 janvier 1921).

LA FERTÉ-SOUS-JOUARRE : occupée dès le début de la guerre, a vu sa population gravement molestée par les Allemands. A été l’objet en 1914 et en 1918 de violents bombardements qui ont détruit nombre de ses maisons. Malgré ses deuils, a donné un bel exemple de sang-froid et d’endurance (Paris le 19 novembre 1920/information parue dans le Journal Officiel de la République Française le 21 novembre 1920).

JOUARRE : a subi en 1914 les misères de l’occupation allemande. Bombardée à plusieurs reprises pendant la guerre, a fait preuve, sous les obus, d’un grand courage et d’un admirable sang-froid (Paris le 19 novembre 1920/information parue dans le Journal Officiel de la République Française le 21 novembre 1920).

COURTACON : a vu en septembre 1914, l’ennemi fusiller un de ses habitants et incendier une partie de ses habitants. Malgré les dégâts subis, a fait preuve sous les obus d’un calme et d’une dignité remarquables (Paris le 17 mars 1922/information parue dans le Journal Officiel de la République Française le 22 mars 1922).

Gageons qu’au fur et à mesure des centenaires de ces attributions, des manifestations commémoratives se dérouleront dans ces communes.

Jean-Michel ROCHET

Sur Twitter : @JMRochet

 

Dans la Marne et dans l’Aisne

Les communes briardes de la Marne et de l’Aisne sont encore plus nombreuses à avoir été décorées de la Croix de Guerre au lendemain de la Grande Guerre.

Citons pour la Marne : Champguyon (décret du 30 mai 1921), Charleville (30 mai 1921), Châtillon-sur-Morin (30 mai 1921), Corfelix (11 octobre 1920), Corrobert (12 novembre 1921), Courgivaux (30 mai 1921), Dormans (30 juillet 1920), Les Essarts-lès-Sézanne (15 septembre 1921), Esternay (11 octobre 1920), Fère-Champenoise (11 octobre 1920), Le Gault-Soigny (qui n’existait pas encore, mais les communes qui l’ont composé ont été décorées le 11 octobre 1920), Montmirail (11 octobre 1920), Talus-Saint-Prix (30 mai 1921), Tinqueux (30 mai 1921), Verdon (15 septembre 1921), Vauchamps (15 septembre 1921)…

Et pour l’Aisne : Belleau (22 octobre 1920), Charly -aujourd’hui Charly-sur-Marne- (23 janvier 1924, Château-Thierry (17 juillet 1920), Chézy-sur-Marne (23 janvier 1924), Chierry (11 janvier 1920), Essômes-sur-Marne (22 octobre 1920) n Étampes-sur-Marne (9 mars 1921), Étrépilly (22 octobre 1920), Nogentel (22 octobre 1920), Nogent-l’Artaud (23 janvier 1924)…


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