
Le Département de la Seine-Maritime, pour constituer son budget, réaffirme ses priorités : poursuite du désendettement et stabilité fiscale (illustration ©Adobe Stock)
Le Département de la Seine-Maritime doit voter son budget pour l’année 2019, lors de la prochaine séance plénière, lundi 10 décembre 2018, à l’Hôtel de Département, à Rouen (Seine-Maritime).
« Poursuite du désendettement et stabilité fiscale »
D’une manière globale, le budget primitif 2019 s’établit à 1,837 milliard d’euros, soit 42 millions d’euros de plus qu’en 2018.
« Les recettes de fonctionnement croissent de 1,95 % et les dépenses de 1,23 %, souligne Pascal Martin, président du Département. Les économies de gestion permettent d’augmenter les dépenses réelles d’investissement de 7,78 %. C’est le 4e budget de la majorité actuelle, et les grands principes qui le guident sont réaffirmés : poursuite du désendettement – nous demeurons le 2e département le plus endetté en France -, stabilité fiscale – c’est un engagement pris auprès des Seinomarins -, le tout, dans le but d’améliorer notre solvabilité, condition pour assurer l’autofinancement de nos investissements. Par ailleurs, gérer au mieux la masse salariale est une priorité. »
Les principaux postes de dépenses sont : l’action sociale (830 millions d’euros, versement des allocation du type RSA, prise en charge des mineurs non accompagnés, dont le nombre a fortement augmenté ces derniers mois) ; le soutien aux territoires (96 millions d’euros, aides aux collectivités), éducation, culture et sport (135 millions d’euros) ; mobilité, sécurité et protection de l’environnement (130 millions d’euros).
« Le rouleau compresseur continue sa route »
D’ores et déjà, le compte n’y est pas pour l’opposition socialiste, emmenée par Nicolas Rouly. Dans le viseur, cette stratégie de la priorité au désendettement, justement. « Nous constatons encore une fois que le rouleau compresseur continue sa route. Les marges de manœuvres sont utilisées pour le remboursement accéléré des emprunts. Cette obsession d’afficher un chiffre un peu fétiche, qui ferait de la collectivité un bon élève, se fait en réalité au détriment des Seinomarins. »
Et l’élu d’opposition de dénoncer pêle-mêle « la suppression des bourses aux collégiens, le recul du soutien aux centre sociaux, la baisse du fonds de solidarité logement, les suppressions de postes… »
À noter par ailleurs que le groupe PS va faire deux propositions : la mise en place d’une « conférence démocratique, sociale et écologique en Seine-Maritime », afin d’imaginer des solutions locales à la crise nationale actuelle ; et la constitution d’une « mission d’information et d’évaluation de l’accueil des mineurs non accompagnés », accueil sous le feux des critiques ces derniers mois.