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Tribunal. Alcool, jalousie et incendie à Nonancourt

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Ce n'était pas un coup d'essai pour le prévenu

Ce n’était pas un coup d’essai pour le prévenu (©Le Réveil Normand)

Ce n’est pas une première pour P. Grandvoinet car ce salarié de 40 ans a déjà commis d’autres faits beaucoup plus graves et provoqué autant d’autres procédures. Toujours dans ce contexte de séparation et d’abus alcooliques, il s’est livré à la pyromanie, le 11 février 2018 à Moisville.

Lorsque les gendarmes interviennent, sur un appel du prévenu, il leur a indiqué son dépit de n’avoir trouvé, dans la maison, ni sa femme ni sa fille. A 6 h du matin, il avait appris que cette dernière était malade et il n’en avait pas été avisé plus tôt. C’est donc en état d’ivresse que le Vernolien avait « cherché partout » avant de se décider à mettre le feu à des cartons (dans un seau). Et pour mieux marquer sa déception, il avait crevé les pneus des véhicules de sa femme et de son nouveau compagnon. Le prévenu précise.

« C’était juste pour indiquer mon passage… Et cela a pris des proportions… »

Il a déjà condamné récemment pour des violences sur ex-conjoint et harcèlement par conjoint avec arme.

L’incendie de son… propre bien

La juge demande.

« Vous étiez ivre ? »

L’homme reconnaît que oui, il est accusé de « destruction du bien d’autrui par moyen dangereux ». Les dégâts se sont montés à près de 12 000 €.

La partie civile, Aurore D. est épaulée par la plaidoirie de Me Jean Christophe Garidou.

L’avocat rappelle que cet ancien pompier volontaire, condamné en 2012, a continué son harcèlement. L’avocat constate,

« Le bracelet électronique semble l’avoir calmé… »

Il reconnait que l’intention d’incendier la maison n’est pas démontrée. Par contre, le geste aurait pu être plus mesuré afin de prévoir une progression vers les… bouteilles de gaz. Ce n’est pas un « bien d’autrui » puisque cette maison appartenait au couple.

L’interdiction de tout contact avec la victime est déjà en cours, précise le substitut Romain Lemoël remarquant que s’il y avait eu une victime humaine, l’incendiaire aurait été jugé aux Assises. Comme il travaille, une peine en jours-amendes (pour 960 €) est demandée.

Me François Delacroix revient sur cette « communauté » qui doit permettre la relaxe. La peine sera prononcée, mais avec de lourds dédommagements basés sur les expertises : 11 908, 80 € (préjudice matériel) ; 77,91 € (location d’une benne pour dégager les dégâts), 500 € (préjudice moral) et 400 euros (art. 475-1).


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