
Côté investissement, la municipalité dépensera principalement du côté de la rénovation des thermes, de la voirie, du pôle d’échange multimodale de la gare et de l’aménagement du jardin archéologique. (©Joffrey Fodimbi)
Alors que Jacques Pélissard rendra, comme il l’a annoncé, son écharpe de maire en 2020, ce lundi 17 décembre 2018, le premier édile faisait voter le dernier budget plein de sa mandature. « Un budget construit dans la durée, sans ligne nouvelle ; parfois la nouveauté dans le budget peut être catastrophique », n’a-t-il d’ailleurs pas manqué de rappeler.
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Un budget en légère augmentation de 0,741 %, passant de 39 722 068 € pour l’année 2018 à 40 016 558 € pour l’année 2019.
Dans le détail, ce nouveau budget se répartit comme suit : 32 610 658 € pour le budget principal (22 318 390 € pour le fonctionnement et 10 292 268 € pour l’investissement) ; 5 369 800 € pour le budget annexe eau (3 940 800 € pour l’exploitation et 1 429 000 € pour l’investissement) ; 548 700 € pour le budget annexe parking (328 500 € pour l’exploitation et 220 200 € pour l’investissement) ; 305 200 € pour le budget annexe chauffage urbain (185 350 € pour l’exploitation et 119 850 € pour l’investissement) ; 50 000 € pour le budget annexe production et vente d’électricité (25 000 € pour l’exploitation et 25 000 € pour l’investissement) ; 709 200 € pour le budget annexe abattoir (303 700 € pour l’exploitation et 405 500 € pour l’investissement) ; 240 000 € pour le budget annexe maison de santé ; et 183 000 € pour le budget annexe résidence des Tanneurs (78 000 € pour l’exploitation et 105 000 € pour l’investissement).
Services généraux, aménagement, culture, social et enseignement
Des données chiffrées, qui, si elles ne sont pas des plus abordables pour le commun des citoyens, méritent donc d’être détaillées.
Ainsi, au sein des dépenses de fonctionnement, les cinq premiers postes sont les services généraux (7 808 045 €), l’aménagement, services urbains et environnement (3 342 335 €), la culture (2 069 440 €), les interventions sociales (1 695 087 €) et l’enseignement (1 269 024 €).
Côté investissements, la municipalité dépensera principalement du côté de la rénovation des thermes (1 370 000 €), de la voirie (1 292 300 €), du pôle d’échanges multimodale de la gare (583 000 €), et de l’aménagement du jardin archéologique (525 000 €).
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Mais du côté de l’opposition, les voix n’ont pas tardé à se faire entendre, à travers celle, entre autres, de Claude Borcard. « Sur un certain nombre de dossiers, nous n’avons aucun plan ni détail, alors que les budgets présentés sont très précis et chiffrés. Ainsi, vous nous demandez de vous faire confiance, mais notre rôle est bien de vérifier ces chiffres. Je constate également un certain nombre de cessions du patrimoine immobilier de la Ville ; nous resterons attentifs aux réserves foncières que nous allons garder. »
Et le maire de lui répondre : « concernant certains dossiers, comme le pôle d’échanges multimodale, le projet vous sera présenté lors d’un prochain conseil municipal ; nous sommes en train de le finaliser. Concernant les cessions, nous les faisons car nous sommes face à des projets intéressants de la part d’acquéreurs potentiels ; et ces ventes permettent l’autofinancement de la Ville. »
Mais pour les membres de l’opposition, les questionnements trop forts ont laissé place à une non prise de part au vote. Pas d’opposition donc, ni d’abstention, mais bien une non prise de part au vote, qui réitérée à plusieurs reprises de la part de cette dernière a suscité le questionnement puis l’agacement de Jacques Pélissard, laissant place ensuite à un vif échange entre le premier édile et les élus de l’opposition, qui ont réaffirmé leur position comme émanant d’un manque d’informations pour pouvoir voter de manière éclairée.
Les autres points
Si parmi les autres points évoqués lors du dernier conseil municipal, la motion contre la fermeture de la deuxième ligne de SMUR a donné lieu à des positionnements clairs de la part des élus, de nombreux autres points ont également été votés.
Parmi eux la cession de la maison des associations, permettant à l’EHPAD François d’Assise de réaliser une extension de son bâtiment actuel, mais également la cession de la maison David, cette demeure bourgeoise située au 4 rue Richebourg, dont la SCI Cottier 2JE fera l’acquisition pour un montant de 120 000 € afin d’y mettre en place une crèche au rez-de-chaussée et des logements dans les étages.
Autre point voté, qui a également donné lieu a de vifs échanges au sein de la municipalité, la cession du tènement de l’ancien collège Montciel. Vendu pour la somme de 400 000 € au groupe Bertrand Immobilier, le site aurait pour vocation d’accueillir, après destruction du bâtiment, un restaurant rapide Burger King, ainsi qu’un hôtel. « Au départ, nous avions voulu y loger la maison de santé, puis un projet d’hôtel via un architecte de Lons-le-Saunier est apparu. Aujourd’hui le projet du groupe Bertrand Immobilier nous paraît intéressant, sachant qu’un hôtel est essentiel à proximité de Juraparc, et qu’un groupe de restauration rapide permettra une émulation », expliquait le maire.
Autant d’éléments qui n’ont su convaincre l’opposition, expliquant que « cette solution ne correspondait pas à l’urbanisme que l’on souhaite pour notre ville », ou encore, « que le groupe Bertrand, auxquels Quick et Burger King appartiennent, n’est pas ce que l’on veut à Lons-le-Saunier, qui plus est devant le lycée Montciel. »
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