
Alors que la municipalité a étendu les zones de stationnement payant à Rouen (Seine-Maritime), une question se pose : y a-t-il assez d’horodateurs en ville ? (©JB/76actu)
Ce sujet nous a été suggéré par un membre du Club actu Rouen. Ce riverain rouennais s’inquiétait du nombre d’horodateurs en ville, alors que tout au long de l’année 2018, la municipalité n’a cessé d’étendre les zones de stationnement payant. « On m’a fait remonter le problème de la distance des horodateurs dans les zones où il faut payer », note également Gérard Blottière, président délégué en Normandie de l’Automobile club association.
Un horodateur pour 25 places
Nous avons posé la question à Christophe Duboc, élu en charge du stationnement à la Ville de Rouen (Seine-Maritime). « En moyenne, on compte un horodateur pour 25 places de stationnement », répond l’élu qui garantit :
Il n’y a pas un horodateur qui se trouve à plus de 200 mètres d’une place de stationnement.
Aucun texte de loi ou réglementation n’encadre l’implantation des horodateurs ou la distance entre deux équipements, comme nous le confirme le service juridique de l’Automobile club association. Elles sont laissées à la libre appréciation de l’autorité de police de la ville (le maire).
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Toutefois, lorsque la Ville a étendu un certain nombre de zones payantes, un manque d’horodateurs a été constaté. « Nous en avons par exemple ajouté dans les secteurs du boulevard des Belges et de la préfecture », pointe Christophe Duboc. « Rien n’est figé. S’il y a besoin de rajouter des horodateurs, nous sommes prêts à le faire », ajoute-t-il précisant que les usagers peuvent en réclamer en écrivant par courrier ou message électronique à la mairie. « Nous sommes disposés à étudier les suggestions. Mais il faut garder à l’esprit qu’un tel équipement coûte environ entre 5 000 et 6 000 euros. »
Un manque de signalétique ?
D’autant que leur implantation dépend aussi de l’accord de la Métropole, qui a la compétence sur la voirie. Un horodateur ne peut donc être installé sur les trottoirs ou la chaussée sans l’accord des services métropolitains. Ce qui explique un autre problème pointé par nos lecteurs, le manque de signalétique pour savoir où se trouvent les horodateurs.
Fin 2017, 350 parcmètres ont remplacé les anciens pour mettre en place le nouveau système de stationnement payant. L’élu à la Ville Christophe Duboc assure que « nous avions étudié l’implantation d’environ 70 ou 100 petits panneaux pour indiquer la présence des horodateurs et sur lesquels un flashcode aurait permis le paiement via son smartphone sans avoir à aller au parcmètre ».
Malheureusement, la Métropole n’a pas souhaité l’installation de ces panneaux, pour des raisons d’encombrement de la voirie. Je le regrette.
Pourquoi ne pas avoir choisi alors d’installer des horodateurs plus visibles ? Là, l’élu assume un choix esthétique. « Nous avons volontairement choisi qu’ils soient d’une couleur neutre pour qu’ils se fondent dans le décor. Ce ne sont pas des objets d’art et nous n’avions pas un grand choix de couleurs. »
5% de panne d’horodateurs
Autre problème pointé par les membres du Club actu Rouen, l’impossibilité récurrente de ne pouvoir payer autrement qu’avec une carte bancaire. Christophe Duboc jure pourtant que « tous les horodateurs sont équipés pour le paiement en espèces ». Encore faut-il que cela fonctionne…
Concernant les pannes de parcmètres, l’élu municipal affirme que « nous avons moins de 5% de panne » et que « le délai de réparation est de 24h à cinq jours selon l’importance de la panne ».
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Des contrôles renforcés en 2019
Que les horodateurs soient faciles à trouver ou non, il faut pourtant bien s’acquitter du paiement de sa place de stationnement, au risque de se voir infliger un forfait post-stationnement (FPS, qui a remplacé les contraventions) de 25 euros.
En 2018, « 62 000 FPS ont été dressés, contre 66 000 contraventions en 2017 », note Christophe Duboc. Ce qui représente tout de même une augmentation des recettes. 1,550 million d’euros en 2018 contre 1,122 million en 2017 lorsque la contravention s’élevait encore à 17 euros.
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Christophe Duboc prévient, « on y est allé doucement en 2018 parce qu’on mettait en place un nouveau système, mais on va augmenter doucement le nombre de contrôles en 2019 ». Des contrôles désormais automatisés grâce aux véhicules Lapi, équipés d’un système de lecture des plaques d’immatriculation, qui sillonnent la ville depuis octobre 2018.
Infos pratiques :
Pour tout savoir sur les tarifs de stationnement et les modalités de paiement, rendez-vous sur le site internet de la Ville de Rouen