Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 19156

Lot-et-Garonne : des pompiers se transforment en anges gardiens des animaux

$
0
0
Les pompiers de la cellule risque animalier sont quatorze dans le Lot-et-Garonne.

Les pompiers de la cellule risque animalier sont quatorze dans le Lot-et-Garonne.

Bien évidemment, toutes les interventions des pompiers spécialisés en risque animalier ne sont pas aussi câlines que les sorties dédiées à récupérer des chats en mauvaise posture, dans un arbre ou sur une toiture.

Un équipement adapté aux risques

Aujourd’hui, le Lot-et-Garonne est doté d’une cellule risque animalier (CRA) composé de quatorze pompiers répartis dans différentes casernes du département.

Il y a une vingtaine d’années, il n’y avait que quatre personnes pour réaliser des téléanésthésies sur les animaux », explique l’adjudant Christian Meleiro, responsable de cette cellule au sein du SDIS 47 « en 2012, cela prend une autre tournure et on commence à voir apparaître des sections en France mieux dotée sur le plan matériel notamment avec des filets de capture, matériel de contention ou des remorques ».

En Lot-et-Garonne, elle est opérationnelle depuis presque cinq ans. Les membres de cette CRA ont été formés sur d’autres centres notamment en région parisienne et en Savoie.

Niveaux gradués d’interventions

Les pompiers de cette cellule ne sortent pas à chaque fois qu’il y a une intervention avec un animal – « ce qui représente environ 400 sorties annuelles ».

Ses situations sont gérables à distance avec nos collègues sur le terrain », explique l’adjudant Meleiro « tous les centres disposent de matériel basique pour intervenir ».

Un véhicule spécialisé avec un matériel bien déterminé et spécifique est positionné à Agen. « Il décale à chaque fois que cela est nécessaire », poursuit-il « on dispose de tout l’équipement nécessaire avec des casques avec grille, bouclier en plexi ou combinaisons de frappe »

Leur mission : récupérer des animaux en divagation. Maîtriser un chien dangereux dans un jardin ou un domicile ou encore sauver un animal en mauvaise posture.

« Les nouveaux animaux de compagnie (NAC) ont impulsé l’apparition de groupes spécialisés mais ce type de cas – bien qu’en augmentation chaque année – reste encore à la marge », souligne-t-il. Leurs sorties ne se cantonnent pas à aller ramasser un iguane ou un serpent aperçu dans un jardin ou sur la voie publique.

Un département rural

La cellule lot-et-garonnaise intervient sur trois cas plus récurrents. « Nous sommes dans un département essentiellement rural », précise l’adjudant Christian Meleiro.

Les pompiers spécialisés interviennent souvent pour des bovins. Une de leurs dernières interventions a été de récupérer trois bovins en divagation qui ont parcouru plusieurs dizaines de kilomètres.

Les interventions sont nombreuses concernant la faune sauvage. « Des chevreuils qui s’engouffrent dans les villes ». Enfin, ils sont appelés pour du risque canin de manière « à extraire les chiens dangereux ». D’autres cas sont plus cocasses : « On a aussi quelques boucs qui peuvent péter les plombs à la période de reproduction », glisse-t-il.

Des urgences vitales

Dans certaines situations, l’urgence peut être vitale « dans cette intervention où un cheval s’était retrouvé coincé, dans une parcelle privée, sur un pont en bois qui avait cédé ». La psychologie entre en compte « dans un moment où il faut calmer l’animal ».

En revanche, peu ou pas d’intervention concernant des animaux de cirque. Cela reste très à la marge. « On a déjà été déclenché pour un lion ou un tigre », place-t-il « Bien souvent, les responsables sont titulaires d’un certificat de capacité et le nécessaire est fait avant notre arrivée ».

À Casteljaloux, sur une période d’inondations, la cellule avait été mobilisée pour le « transfert des animaux » tout comme l’année dernière à Agen, lors de l’évacuation de la ZAD « car il était difficile de savoir ce qu’ils trouveraient comme animaux sur place ».

Toujours en gardant à l’esprit « que les animaux sont toujours des sportifs de haut niveau », ce qui laisse planer un danger lors de l’intervention de ces anges gardiens des animaux « avec des risques de morsure, piétinement ou de charge ».

Lire aussi : Lot-et-Garonne : le Grimp et ses pompiers de l’extrême


Viewing all articles
Browse latest Browse all 19156

Trending Articles