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Retraites : Agnès Buzyn tente d'apaiser la polémique sur l'âge de départ

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Agnès Buzyn s’exprime devant l’Assemblée nationale, le 19 mars 2019. (©AFP/FRANCOIS GUILLOT)

Sa petite phrase avait déclenché une polémique. Dimanche 17 mars 2019, sur le plateau du Grand Jury de RTL, la ministre des Solidarités Agnès Buzyn interrogée sur la réforme des retraites avait suggéré un « allongement de la durée de travail »

Lors de la séance de questions à l’Assemblée nationale ce mardi 19 mars, elle a tenté d’éteindre l’incendie :

Aucune modification de l’âge minimal de départ à la retraite n’est envisagée, ni sur la table des négociations que pilote le haut commissaire à la réforme des retraites (Jean-Paul Delevoye, ndlr)

Des « pistes d’incitation »

« La priorité » est « de créer un système universel plus lisible, plus équitable et plus juste, qui donne pour un même euro cotisé les mêmes droits à chacun », a rappelé la ministre, alors qu’un projet de loi est attendu après les élections européennes du 26 mai.

« Nous devons également permettre à (…) ceux qui le souhaitent de pouvoir continuer à travailler après l’âge minimal de départ à la retraite et d’être avantagés financièrement à le faire« , a-t-elle ajouté, soulignant que « les pistes d’incitation » étudiées par Jean-Paul Delevoye « visent à accompagner (…) l’allongement de la durée de la vie ».

Lire aussi : Réindexer les retraites sur l’inflation ? Édouard Philippe y réfléchit

Fronde des syndicats

Les propos tenus « à titre personnel » dimanche par la ministre ont fait bondir les syndicats, consultés depuis plus d’un an sur la réforme, avec la garantie que l’âge légal de 62 ans serait maintenu, conformément aux promesses de campagne d’Emmanuel Macron.

La ministre « est complètement en dehors des réalités du monde du travail pour pouvoir dire des sottises – et je suis poli – comme ça », a réagi mardi le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, son homologue de FO, Yves Verier, déplorant la succession de réformes depuis 1995.

La sortie d’Agnès Buzyn est « très malvenue dans le contexte social compliqué en France », a abondé Pascale Coton (CFTC).

« Aucune décision prise », rappelle l’Elysée

Embarrassé, Jean-Paul Delevoye lui-même s’était dit « très surpris », rappelant lundi sur Twitter les engagements pris « publiquement ». Mais mardi, Gérald Darmanin a embrayé sur la proposition d’Agnès Buzyn, la jugeant « courageuse » et digne d’être « étudiée ».

Pour le ministre des Comptes publics, il ne sera pas possible de financer les propositions qui ont émergé du grand débat « sans toucher » à la dépense sociale « composée en très grande partie des retraites ».

Dénonçant dans un tweet la « cacophonie », le négociateur de la CFDT, Frédéric Sève, a alors réclamé « une clarification » de l’Elysée et Matignon.

A l’Elysée, justement, on rappelle « qu’aucune décision sur aucune réforme n’a été prise ».

Vendredi, le Premier ministre Edouard Philippe avait de son côté jugé « légitime » la question du report de l’âge de départ, conditionnant cette piste à la prise en charge de la dépendance, qui va nécessiter des « investissements massifs ».

Lire aussi : Âge de départ, pensions majorées… ce que la réforme des retraites va changer (ou pas)

Source : © 2019 AFP 


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