
Texas Jack, Pierre Dubois, Dimitri Armand. Editions le Lombard, collection Signé, 128 pages, 20,50 euros. (©l’Orne hebdo)
Wyoming, XIXe siècle.
C’est dans une modeste chapelle qu’une famille de paysans s’apprête à célébrer le baptême de la petite Lisa.
Près de l’église, la table est dressée, attendant les convives. Un nuage de poussière s’approche, un groupe d’hommes à cheval, des retardataires pour les festivités ?
C’est l’horreur qui s’abat !
Tous les participants de la fête sont froidement assassinés par la bande de Gunsmoke…
Au même moment, dans une petite ville d’un autre état, le cirque de Texas Jack donne une nouvelle représentation de la vie dans l’Ouest avec attaque de diligence et de nombreux tirs au pistolet…
C’est grâce à ce cirque et ses spectacles à la « Buffalo Bill » que Texas Jack s’est taillé une légende fantasmée de héros.
Mais son biographe accompagné d’un envoyé du gouvernement lui demandent (contre une bonne rémunération) de mettre cette légende et sa troupe au service de la loi en mettant un terme aux agissements de Gunsmoke.
Pour achever de le convaincre, ils lui disent qu’ils seront épaulés par l’armée…
Basé sur un fait authentique : les grands propriétaires excédés de voir leurs pâturages occupés par de petits éleveurs engagent des tueurs pour « nettoyer » le territoire, l’album est un western pur et dur où un cow-boy d’opérette se trouve embringué dans une affaire qui le dépasse.
Le scénario de Dubois, plein de rebondissements, alternant coups de théâtre, trahisons, violences et moments tendres, est une mécanique bien huilée et les dessins – très efficaces– d’Armand nous plongent au cœur de l’action.
On se croirait dans un film de Sergio Leone dont l’album à la maestria.
François Membre