
L’accident s’était produit dans le centre de Tinchebray. (©L’Orne Combattante)
Le 28 avril 2018, les gendarmes de la brigade de Tinchebray sont amenés à intervenir sur les lieux d’un accident corporel de la circulation routière mettant en cause une moto et une voiture. Les pompiers prodiguent les premiers soins au motard.
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45 jours d’ITT
Le conducteur de la voiture est sur place. Il déclare aux gendarmes qu’il s’est engagé avec prudence à cette intersection. Quasiment à l’arrêt, il regarde sur sa droite et voyant qu’il ne venait personne, il s’engage et c’est à ce moment-là qu’il est percuté à l’avant droit par un motocycliste. Ce dernier est transporté à l’hôpital où une ITT (Incapacité temporaire de travail) de 45 jours lui est prescrite.
Présent à la barre, l’automobiliste revient sur cette collision précisant qu’il connaît bien cette route et qu’il aborde toujours cette intersection comme un stop. Il reconnaît cependant le refus de priorité qui lui est reproché.
La procureure de la République soulève néanmoins qu’aucune trace de freinage n’est visible sur la chaussée comme dans la grande majorité des accidents. Ce qui vient en contradiction avec les déclarations du prévenu qui affirme que le motard venait vite et qu’il a tenté de passer par la droite.
Le ministère public revient sur un article de presse où il est évoqué la mise en place à cette intersection un « stop » par la mairie de Tinchebray. Selon ce magistrat, le prévenu aurait pu entendre la moto arrivée et évoque une négligence. Elle requiert une amende de 800 € avec sursis.
800 € d’amende avec sursis
Pour l’avocate du prévenu, il est très particulièrement difficile et désagréable pour son client âgé de 71 ans de se présenter devant le tribunal et de répondre de ses actes qu’il ne comprend toujours pas. Elle revient sur les déclarations du motard blessé qui reconnaît lui-même qu’il a tenté d’éviter la collision en se déportant sur la droite.
Elle donne lecture de l’article de presse évoqué par le ministère public dans lequel le motard déclare que « ce n’est pas la première fois qu’il tente de percuter un véhicule à cette intersection et met en avant l’absence d’un stop ». Elle souligne que son client a été extrêmement choqué et bouleversé, elle plaide l’absence de peine.
De retour à la barre le prévenu manifeste à nouveau son regret. Après en avoir délibéré le tribunal reconnaît le prévenu coupable des faits et prononce une amende de 800 € avec sursis et 450 € au titre des frais de justice.