
Samedi 27 octobre 2018, un chauffard s’est engagé dans une folle course-poursuite avec la police à Rouen et au Petit-Quevilly (Seine-Maritime). (©Adobe Stock/Illustration)
Le 3 août 2018, à Cherbourg-en-Cotentin, la fille d’un homme de 47 ans (à l’époque des faits) appelle sa mère pour qu’elle vienne la chercher, ne supportant plus que son père soit alcoolisé. Les parents sont séparés, ce que le quadragénaire ne digère pas.
Quand il voit son ex-conjointe arriver en voiture et sa fille monter à l’intérieur, son sang ne fait qu’un tour. Il se met au volant de son véhicule, démarre le moteur et vient percuter l’arrière de la voiture. Alors qu’elle a détaché sa ceinture, la conductrice est surprise et sa bouche vient cogner violemment contre le volant. Ce qui occasionnera d’importantes lésions dentaires et plusieurs jours d’ITT.
Lire aussi : Trafic de stupéfiants à Cherbourg : quatre personnes condamnées à de lourdes peines de prison
Il poursuit la victime
Et ce n’est pas tout. Paniquée, la mère démarre pour prendre la fuite, mais l’ex-mari la poursuit et vient la percuter à nouveau, trois ou quatre fois de plus, ce qui est confirmé par l’enfant. Alors qu’il conduit en état d’ébriété, il parvient à les doubler pour les faire ralentir, et fait marche arrière pour un nouveau choc à l’avant. La police est appelée et le chauffard prend enfin la fuite.
Il était jugé mardi 14 mai pour ce coup de folie, mais aussi pour des appels téléphoniques malveillants réitérés (au moins 200), laissant parfois des messages insultants (notamment « grosse p*te ! », sachant que la mère de la victime était une prostituée, « c’était donc pour faire mal »), voire des menaces de mort du type : « Je vais te crever sale Juive, vas crever comme ta mère ! » Des insultes qu’il proférait également directement devant la maison.
Lire aussi : Tribunal de Cherbourg : convoqué en gendarmerie, il s’y rend malencontreusement… avec un Taser !
« J’ai complètement pété les plombs »
À la barre du tribunal de Cherbourg, cet ancien employé sur le chantier EPR de Flamanville (jusqu’en juin 2018) a reconnu les faits :
J’ai complètement pété les plombs. J’ai bu et j’ai craqué. Et je ne suis pas raciste, je ne sais pas ce qu’il m’est arrivé.
Depuis, il assure qu’il a entamé des soins contre son addiction à l’alcool, et que les relations avec son ex-conjointe sont apaisées. Le tribunal l’a condamné à six mois de prison avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve, avec des obligations de soins et de travail.
Lire aussi : Affaire de viol dans la Manche : l’accusé a été acquitté