
L’hôtel de ville, théâtre premier de la campagne pour les prochaines élections municipales (©l’Orne hebdo)
C’est en fin de réunion, lors des questions diverses, que Christine Roimier (opposition, UDI) a évoqué la communication de la Ville et notamment les pages achetées « dans l’hebdomadaire local » (l’Orne hebdo). Elle interpelle E. Darcissac : « aucun maire d’Alençon n’avait jusqu’à présent fait appel à ce type d’outil pour mettre en avant son action ».
Quel coût ?
Elle parle de « forte ambiguïté avec les pages qui relèvent du travail des journalistes » et cela pose « une vraie question d’éthique : pas d’expression contradictoire ». Et elle demande au maire le coût de cette campagne mais aussi le montant du budget communication depuis 2017.
Sophie Douvry (opposition, Les Républicains) embraye : » à dix mois de l’élection municipale, c’est discutable, vous faites votre campagne personnelle ».
« Rétablir la vérité »
Ensuite, Ahamada Dibo, adjoint, président de la Communauté urbaine d’Alençon, élu en 2014 sur la même liste que le maire, s’adresse (longuement) à ce dernier : « il faut rétablir la vérité quand c’est nécessaire ».
Des choses lues dans les publi-reportages l’agacent : « la Société Publique Locale (SPL) a été créée en septembre 2014 pour mettre en œuvre les projets » de l’équipe élue six mois plus tôt, « et l’idée vient de Bertrand Robert. L’idée a été présentée au maire Joaquim Pueyo qui l’a acceptée ; ça me gêne de lire que cette création s’est faite sous l’impulsion de… » Emmanuel Darcissac, président de cette SPL.
Chantiers décidés hier
Autre agacement en lisant « Nous partions d’une page blanche ». Or, observe A. Dibo : « en octobre 2010, tous les dossiers » réalisés à ce jour « étaient inscrits ».
Et les chantiers qui s’achèvent actuellement figurent dans le document de la campagne municipale de 2014, dit-il en brandissant ledit document. Chantiers dont « les avant-projets ont été adoptés avant juin 2017 » avant l’arrivée d’E. Darcissac dans le fauteuil de maire (en juillet 2017).
A. Dibo a également lu le chiffre de 96 millions d’euros : « c’est le montant total de l’investissement Ville et Communauté urbaine depuis 2010 ».
Conclusion : « quand quelqu’un fait un boulot, il faut le reconnaître, sinon on perd toute crédibilité ». Les travaux sont le « fruit de l’action commune des élus. Il est mal venu que l’un s’approprie le travail ».
L’avenir
Sur la sellette, Emmanuel Darcissac répond brièvement mais pas sur le coût : il ne s’intéresse pas à l’histoire de la SPL mais « à l’avenir et aux éléments positifs ; c’est mon travail au quotidien, fait avec énergie et détermination ».
Et dans la foulée il clôt le conseil municipal.
Joaquim Pueyo, ancien maire probablement candidat en 2020, reste silencieux.
L’opposition boit du petit-lait. Tout en sachant que la division à gauche ne suffit pas pour reconquérir la mairie.