Clik here to view.

Cameron Pierce a dû mettre un terme à sa carrière après une commotion cérébrale. (©Twitter Stade 2)
Il y a deux ans, le deuxième ligne canadien Cameron Pierce a dû tirer un trait sur le rugby. Pas par consentement, mais bel et bien par contrainte. Le 1er octobre 2016, il dispute un match avec les espoirs de la Section Paloise.
Un choc mettra un terme à sa carrière. Pour Stade 2, le joueur est revenu sur le tournant de toute une vie.
De retour de blessure
Jeune international canadien de 24 ans à l’époque, il revient de blessure et prépare sa saison avec la Section Paloise en Top 14. Titulaire avec les espoirs de Pau contre Oyonnax, il plaque un troisième ligne adverse avant de peiner à se relever.
« L’arbitre me voit et tape sa tête, raconte Cameron Pierce. Moi j’aimais bien plaquer, c’était un de mes points forts. J’ai essayé de plaquer un joueur qui est très gentil, on a parlé après. Mais il avait 135 kilos de muscles. »
Je n’arrivais pas à m’exprimer en français
L’ancien deuxième ligne de Pau raconte que son vis-à-vis l’a « attrapé avec son coude, j’étais un peu sonné. Avec son poids, j’ai fait le coup du lapin ». Le choc est terrible pour Cameron Pierce. « La première chose, c’est que je n’arrivais pas à m’exprimer en Français directement après. »
Clik here to view.

Cameron Pierce a revisionné sa chute. (©Twitter Stade 2)
A lire aussi : Commotions cérébrales: le mal incurable du rugby ?
De lourdes séquelles
Dans le reportage, Jean Chazal, neurochirurgien français et ancien rugbyman, explique qu’il y a eu « une onde de choc qui est passée dans le cerveau, une dépolarisation, une hyperexcitabilité neuronale vers les centres de la vigilance qui fait que le joueur est sonné ».
C’est comme si j’avais 70 ans…
Deux ans après, les conséquences sont réelles. « Si ma femme me demande ce que j’ai fait l’autre weekend, soit je dois réfléchir, soit je dois regarder une photo pour que la mémoire revienne. C’est comme si j’avais 70 ans… » déclare l’ancien deuxième ligne.
C’est au Canada que Cameron Pierce a trouvé une médication. Résultat : café noir avec du cannabis thérapeutique et magnésium le matin, en plus du somnifère de la veille. « J’espère que ça va s’améliorer avec le temps. Mais ça fait deux ans, et ça ne s’est pas trop amélioré » a soupiré le Canadien.
L'histoire de Cameron Pierce (@cdpierce4), ex-rugbyman contraint de mettre fin à sa carrière à cause d'une commotion cérébrale, est poignante. A suivre dimanche dans #Stade2 avec le président de @ProvaleRugby et @LandreauFabrice pic.twitter.com/jdkyugGEpQ
— Stade 2 (@stade2) November 30, 2018
A lire aussi : Petrus Hauman (Brive) : « Ma dernière commotion, j’ai compris qu’elle était plus grave… »