
Au Luxembourg, le nouveau gouvernement prévoit aussi une hausse des taxes sur les carburants. (©Illustration/Adobe)
Alors que le mouvement des « Gilets jaunes » a fait reculer le gouvernement français sur la hausse des taxes sur les carburants qui devait entrer en vigueur en 2019, le Luxembourg va aussi revoir sa fiscalité écologique.
Le programme de la nouvelle coalition gouvernementale (parti démocrate, parti ouvrier socialiste de gauche et les Verts) dirigée par le Premier ministre Xavier Bettel fait la part belle à la transition énergétique. Le bon score des écologistes aux dernières législatives y est pour beaucoup. En 2020, les transports en communs devraient d’ailleurs être gratuits dans tout le pays. Une première mondiale.
Dans cet accord entre les trois partis pour gouverner, on peut y lire qu’il est prévu :
L’imposition des produits pétroliers (carburants et mazout) sera adaptée dans le but d’atteindre les objectifs souscrits par le Luxembourg dans le cadre de l’accord de Paris. Un ajustement sera effectué dès 2019.
« Une hausse de un, deux voire trois centimes »
Selon Claude Turmes, nouveau ministre de l’Énergie, cité par la radio RTL, « nous n’avons pas encore de chiffre précis mais il pourrait s’agir d’une hausse de un, deux voire trois centimes par litre au maximum ».
Cette hausse des taxes sur les carburants vise à « réduire de façon continue l’impact de la vente des carburants sur le respect des objectifs en matière de protection du climat ».
La radio note également qu’il s’agit, avant de mettre en place cette hausse de la fiscalité, « d’étudier les effets de cette hausse sur le tourisme à la pompe, dont dépend une partie du budget de l’État ».
Le Luxembourg, eldorado des automobilistes frontaliers
Le Luxembourg est devenu un véritable eldorado pour automobilistes frontaliers français surtout ces derniers mois. Alors que la France a vu monter en flèche le prix des carburants en novembre, leur prix baissait au Luxembourg. Une tendance qui se confirme encore cette semaine avec une chute du diesel à la pompe.
Sur un plein de 50 litres, les dernières baisses représentent une économie de cinq euros. Ainsi, le litre de gasoil recule de 1,5 centime cette semaine alors qu’il affichait jusque là un tarif de 1,099 euros, pour s’établir à 1,084 euro le litre.