
Début juillet, cinq nouvelles stations Covoit’Ici ont fleuri dans le Vexin.
Chars (Val-d’Oise) a été la première ville vexinoise, en mars 2016, à inaugurer le dispositif de transport collaboratif.
Trois ans après le lancement des premières bornes de covoiturage sur le territoire, Covoit’Ici, en partenariat avec le Parc naturel régional, le Département et la Communauté de communes Sausseron Impressionnistes passe la seconde.
Cinq nouvelles stations sont sorties de terre au début du mois de juillet et desserviront sur la RD14 Cléry-en-Vexin (Val-d’Oise), Vigny et deux quartiers d’Ableiges, ainsi que la zone d’activités Les Portes du Vexin à Ennery. Leur mise en service est prévue en septembre.
Cinq bornes
Et ce n’est pas tout. D’autres bornes verront le jour d’ici là à Vallangoujard et à Valmondois.
« Nous cherchons par tous les moyens à trouver une solution au déficit de transports publics dans les zones rurales », explique Marc Giroud, président de la Communauté de communes Sausseron Impressionnistes.
Lorsqu’ils ne disposent pas d’une gare ou d’une ligne de bus à proximité, les Vexinois n’ont d’autre choix que d’avoir recours à la voiture pour se déplacer, faire des courses ou se rendre sur leur lieu de travail.
« L’autosolisme y est devenu majoritaire mais pourrait trouver une alternative économique et écoresponsable avec le développement du covoiturage », souligne celui qui est également maire de Vallangoujard. Un parfait terrain de jeu pour Covoit’Ici.
Covoiturage vs autosolisme
Certaines communes comme Magny-en-Vexin ou encore Ableiges sont traversées par de grands axes qui viennent de l’extérieur de la région.
« La plupart du temps, les sièges des voitures y circulant sont inoccupés », insiste Marc Giroud. Une situation comparable selon lui à « un train aux wagons vides et aux fréquences de passage régulières. L’idée est de faire de ce dispositif un service public », annonce-t-il soulignant que le projet nécessite une organisation logistique et financière afin de mettre en contact les automobilistes et les demandeurs.
À l’inverse du concept Blablacar qui assure de longs trajets, ce dispositif cible les trajets pendulaires des travailleurs de la région. « C’est un autostop amélioré qui se fait sur le moment », souligne Marc Giroud.
Pas besoin de lever le pousse avec Covoit’Ici, des panneaux d’affichages lumineux au-dessus des bornes renseignent les conducteurs sur la destination demandée par l’usager. Antoine, 28 ans, n’a pas encore le permis de conduire mais ne le vit pas trop mal étant adepte du vélo et des transports en commun.
« Je serais susceptible de passer par le covoiturage, avec ou sans permis d’ailleurs, c’est du bon sens et une bonne façon de casser l’image de la voiture ultra-personnelle.
Leur nombre pourrait être grandement réduit et, si ça peut redynamiser et reconnecter les villages et leurs habitants, c’est encore mieux car tout le monde y gagne : les gens, la planète, les portefeuilles. »
Afin de fluidifier le dispositif et mettre en confiance les demandeurs, un réseau de volontaires grandit actuellement via le site https://www.covoitici.fr/. Les personnes intéressées peuvent s’y préréférencer selon leurs déplacements récurrents et rentabiliser de cette manière une partie de leur plein d’essence (9 centimes par kilomètre).
Coup d’pouce, Tad Vexin… L’offre se diversifie
En plus des nouvelles bornes de covoiturage, d’autres alternatives à la voiture apparaissent dans le paysage vexinois. Lancé il y a deux ans, Coup d’pouce propose du covoiturage gratuit entre les communes de Nucourt et de Cléry-enVexin. Le passager appuie sur le bouton de la borne, l’automobiliste voit le signal, s’arrête pour prendre l’usager et le dépose dans l’autre commune. En parallèle de ce dispositif, Île-de-France Mobilités vient de lancer Tad Vexin, un service de transport public sur réservation du lundi au vendredi (toute l’année hors jours fériés), après avoir adhéré au service. Le principe est simple : la navette prend en charge les demandeurs à un arrêt de bus de leur commune à un horaire prédéfini et les dépose à un arrêt de rabattement (l’Oseraie à Osny ou l’hôpital René-Dubos à Pontoise) où une correspondance avec les lignes 95-05 ou 95-08 pour se rendre à Cergy-Pontoise est possible. Ce service est accessible avec un
titre de transport francilien ou un ticket à 2€ acheté auprès du conducteur.
B.N.